Ce mardi 14 décembre, Rama Valayden et Roshi Bhadain étaient sur Radio Plus, dans l’émission « Au Cœur de l’Info » animée par Elodie Domun et Al Khizr Ramdin. Ils ont commenté l’achat controversé de médicaments par la Santé.
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L’affaire « Molnupiravir » a été largement commentée par Rama Valayden et Roshi Bhadain pendant l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus ce mardi 14 décembre. Me Valayden a dit détenir des informations selon lesquelles des dossiers ont disparu des ordinateurs au ministère de la Santé. « Il y a eu un complot entre fonctionnaires et hauts cadres », dénonce-t-il. Il a cité les initiales de quatre personnes et du ministre Kailesh Jugutpal « qui ne peuvent pas rester en fonction ».
L’avocat ajoute qu’il a envoyé une lettre au commissaire de police pour l’informer de l’endroit où les dossiers de cette affaire sont conservés et quelles sont les personnes impliquées. Cependant, le chef de la police, précise-t-il, « n’a pas réagi, tout comme il ne l’avait pas fait quand le défunt Pillay avait dénoncé le ministre de la Santé aux Casernes avec preuves à l’appui ». « Là où il y a Emergency Procurement, il y a scandale », soutient-t-il.
Pour sa part, Roshi Badhain se demande comment CPN Distributors Ltd a réussi à obtenir l’aval du ministère de la Santé pour l’importation d’un million de doses de Molnupiravir. « La date d’expiration du Molnupiravir de CPN est de 7 mois. Ils affirment que cette cargaison était destinée au marché local. Quelle compagnie va importer autant de pilules avec ce court laps de temps ? CPN savait qu’il allait pouvoir les placer au ministère. »
Il rappelle que tous les scandales touchant le ministère de la Santé « ont été étouffés » et soupçonne qu’il y ait eu « plusieurs morts de fonctionnaires à cause de pressions politiques ». « C’est une mafia à quatre niveaux », dit-il. L’avocat réclame la démission de Kailesh Jugutpal et grossit le trait pour mieux faire comprendre son propos : « Si cela ne tenait qu’au gouvernement, il aurait pu importer 100 millions de doses de Molnupiravir pour se faire de l’argent facile. »
Selon Roshi Bhadain, même avec des procédures d’appel d’offres plus verrouillées, certains trouveront toujours les moyens de les contourner. « Des gens influents auront des avantages et cela casse le système », déplore-t-il. Pourtant, le gouvernement, dit-il, avait donné la garantie qu’on avait mis de l’ordre dans l’Emergency Procurement.
Roshi Bhadain rappelle que sir Anerood Jugnauth avait tranché dans l’affaire Raj Dayal. « Si SAJ avait été là, ça ne se serait pas passé ainsi. Kan ou enn Premye minis ou trouv enn zafer flagran ou bizin pran desizyon amwin pou per », lance-t-il. Par ailleurs, il note que l’Icac n’enquête pas sur ce qui a été révélé dans l’enquête judiciaire sur l’affaire Kistnen.
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