Pour la mise en place des 15 opacimètres opérationnels à partir du lundi 21 février prochain, le gouvernement a dépensé Rs 10 millions. Les officiers, formés pour leur utilisation, sont prêts à faire respecter la loi. C’est maintenant au tour des propriétaires de véhicules fumigènes de prendre leurs responsabilités.
Un opacimètre (« smoke meter »), aussi appelé fumimètre, sert à détecter et à mesurer la quantité de fumées d’échappement émises par les véhicules à moteur. L’acquisition de 15 opacimètres portatifs par le gouvernement au coût de Rs 9 millions vise à réduire de manière significative la pollution due aux émissions émanant des gaz des véhicules fumigènes. Le gouvernement a également déboursé Rs 1 million pour la formation du personnel appelé à utiliser ces appareils. D’ailleurs, en novembre dernier, une cinquantaine d’officiers de diverses instances ont été formés durant une semaine environ par des représentants de la firme française Capelec Ltd. Celle-ci est représentée à Maurice par Crans and Company Ltd, firme située à Pailles.
Quelques jours de cela, les opacimètres ont été distribués à divers ministères et organismes. Ce sont la police de l’Environnement de Maurice qui en a reçu sept, tandis que deux appareils ont été remis à la police de l’Environnement de Rodrigues. Un fumimètre a été attribué à la Traffic Branch et le ministère des Infrastructures nationales respectivement. Quatre ont été remis à la National Land Transport Authority (NLTA).
À la pointe de la technologie
Ces appareils dernier cri viennent remplacer les 11 autres achetés en 2011 avec First Co. Ltd du Royaume-Uni. Au fil du temps, ils ont démontré des défaillances. Étant volumineux, les opacimètres surchauffaient lorsqu’ils étaient exposés au soleil. De plus, le coût de maintenance des appareils, en raison de ses pièces électriques, était élevé.
Les nouveaux fumimètres sont dotés d’un système qui comprend une interface PC, des câbles, des modules de température, un tachymètre et un ensemble de logiciels. Ils sont faciles et rapides à utiliser sur les routes et suffisamment performants pour prélever les gaz d’échappement qui émanent du moteur.
> Ils sont suffisamment performants pour prélever les gaz d’échappement.
Gare aux contrevenants
À partir du lundi 21 février prochain, date à laquelle les amendements à la Road Traffic (Control of Emission) Regulations 2002 entreront en vigueur, les automobilistes auront tout intérêt à faire attention. En effet, les officiers de la Traffic Branch, de la police de l’Environnement, de la NLTA et du ministère des Infrastructures nationales seront sans pitié envers ceux qui font fi de la loi.
C’est ce que confirme l’inspecteur Jean N. Brasse, responsable de la police de l’Environnement. Selon lui, ses officiers sont prêts à appliquer la nouvelle loi. Il explique que lors des contrôles routiers, les conducteurs seront priés d’accélérer la vitesse rotation moteur (VRM) de leurs véhicules. C’est ainsi que la fumée émise sera contrôlée. « Si elle dépasse 50 % d’opacité, les contrevenants écoperont d’une fixed penalty de Rs 2 000. Si la fumée est au-delà de 70 %, le montant de cette pénalité sera de Rs 4 000. Les automobilistes auront un délai maximal de 14 jours (suivant une prohibition notice) pour procéder aux ajustements nécessaires dans leur véhicule », indique-t-il.
Notre intervenant précise également que la police mènera des opérations dans des endroits où les complaintes du public sont récurrentes. Les opérations, poursuit-il, seront effectuées à diverses heures de la journée et à travers le pays. « La police de l’Environnement sera intransigeante envers les conducteurs qui envisagent à ne pas respecter la loi », conclut-il.
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