Contrôle des prix du ciment : ouf de soulagement pour les consommateurs 

Les Mauriciens  ne doivent pas craindre une hausse excessive du prix du ciment dans l’avenir. En effet, les prix sont désormais contrôlés. Comment cette décision est-elle accueillie ? Quelle est la fourchette des prix à respecter dans diverses régions à travers l’île ? Le point. 

Depuis le 24 février, un système de contrôle sur les prix du ciment a été mis en place. Désormais,  le ministère du Commerce a le pouvoir de déterminer le prix de vente maximum pour le ciment, basé sur le prix actuel des types de ciment les plus vendus à travers le pays. Une décision favorablement accueillie par les consommateurs qui font déjà face à un coût de la vie plus élevé. À l’instar de Vishal, qui s’engage actuellement dans la construction de sa maison. Il dit être « soulagé ». « Il y avait beaucoup de spéculations que les prix du ciment allaient augmenter. D’ailleurs, certains points de vente avaient même affiché de nouveaux prix.  Avec ce contrôle de prix, j’ai une meilleure visibilité sur l’avenir et je peux mieux gérer mon budget pour la construction », affirme cet employé dans une firme privée. Il est d’avis que ce contrôle aurait dû être appliqué aux autres matériaux de construction. 

Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection des consommateurs (Apec) avance qu’il y a eu « un abus » de la part de certains revendeurs. « Ils pratiquaient des prix excessifs. Les distributeurs avaient, eux, l’intention d’appliquer une hausse malgré une baisse du coût du fret », indique-t-il. Ce contrôle des prix, dit-il, « soulage les consommateurs surtout ceux au bas de l’échelle et de la classe moyenne qui ont des projets de construction ».

Un avis que partage Mosadeq Sahebdin, porte-parole de Consumer Advocacy Platform (CAP). « Ceux engagés dans des travaux de construction peuvent mieux planifier leur budget. Avec le contrôle des prix, les surprises concernant la hausse conséquente des prix sont évitées », dit-il. 

Pas d’impact sur les ventes 

Au niveau des revendeurs/quincailleries, on fait comprendre que le contrôle des prix n’aura pas d’impact sur les ventes. D’ailleurs, face à la concurrence dans ce marché, certains revendeurs pratiquent même des prix inférieurs que le prix maximum imposé. « Par exemple, dans les endroits où il y a plusieurs revendeurs qui opèrent, ils vont proposer les prix les plus compétitifs pour attirer la clientèle », soutient Hemraj Ramphul, propriétaire de la quincaillerie H. Ramphul. Par ailleurs, il explique que ceux qui ont déjà des projets de construction vont acheter du ciment peu importe le prix. 

Nous avons contacté les deux principaux fournisseurs du ciment, à savoir Kolos et Cementis, pour avoir un point de vue sur ce contrôle des prix. Cependant, ils ont fait comprendre qu’ils  n’avaient « aucun commentaire à faire ».

Ciment : prix de la pochette de 25 kg

Le prix maximum fixé, incluant la TVA