Contrôle de la fièvre aphteuse : Mahen Seeruttun devant le Fact-Finding Commitee

Mahen Seeruttun a précisé que le directeur des services agricoles était absent du pays lorsque l’épizootie de fièvre aphteuse a éclaté. Son adjoint, un ingénieur, a donc été désigné pour présider le comité de vigilance.

Le ministre de l’Agro-industrie a été entendu jeudi 24 novembre par le Fact Finding Committee (FFC) sur la fièvre aphteuse présidé par la magistrate Shameema Hamuth-Lauloo. Mahen Seeruttun a révélé qu’il a été informé de l’infection de bœufs par la fièvre aphteuse après la mise en quarantaine d’une cargaison en provenance de Rodrigues. L’État, dit-il, a versé quelque Rs 40 millions de compensations aux éleveurs mauriciens dont les bêtes ont été affectées.

Mahen Seeruttun a expliqué le choix de placer Balraj Lutchmeea, Deputy Director Agricultural Services, à la présidence du comité de crise sur la fièvre aphteuse. Le Director Agricultural Services n’était pas au pays, et il est évident que Balraj Lutchmeea était la personne appropriée vu qu’il est le no 2, a-t-il précisé. « C’est vrai qu’il est un ingénieur de formation, mais il devait s’assurer que le comité fonctionne correctement. »

Le ministre a précisé que les vétérinaires étaient tous sur le terrain et que si l’un d’eux devait présider le comité de vigilance, on aurait manqué d’effectifs. Il a aussi souligné qu’il n’a jamais été question d’avoir recours à l’abattage en masse. « On avait demandé à Rodrigues que ceux qui ont des animaux affectés par le virus ne fassent pas l’abattage, car c’est une maladie qui peut être guérie. Le but était d’empêcher la maladie de se propager. On a procédé à l’abattage sélectif. »

Mahen Seeruttun a aussi indiqué qu’il a été informé de cette épidémie après que la décision avait été prise d’envoyer les animaux qui sont arrivés de Rodrigues, le 1er août, au centre de quarantaine de Richelieu. « Cela aurait été inhumain de les renvoyer dans des conteneurs à Rodrigues. »

Concernant le calcul des compensations versées aux éleveurs dont les bêtes ont été infectées, le ministre a indiqué que les évaluations ont été faites par les cadres du ministère. Il a précisé que, pour chaque cas, ils ont pris en considération l’âge de l’animal.

Il a ajouté que le ministère compte revoir la décision d’interdire l’importation des animaux de Rodrigues. «Ces animaux ont déjà reçu la deuxième dose de vaccin. On va faire encore des tests afin de savoir si on pourra importer du bétail de cette île. On veut éviter d’importer des animaux qui sont porteurs de ce virus », a-t-il expliqué.

Le ministre a indiqué qu’aucun nouveau cas n’a été recensé depuis la mi-septembre. Mais le Dr Dewan Sibartie, un des assesseurs du FFC, a fait part au ministre de son appréhension quant à une possible contamination des cerfs vu que les quatre échantillons pris sur ces animaux sont tous positifs.