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Contrefaçon des billets de banque : deux expertes à Maurice pour une campagne de sensibilisation

Kerre Corbin (à gauche) et Deborah Smith. Kerre Corbin (à gauche) et Deborah Smith.

Pour contrer ceux qui utilisent de faux billets, la Banque de Maurice a fait appel à deux expertes de la prestigieuse firme  De la Rue Plc. Elles ont pour mission de former ceux qui palpent des coupures à longueur de journée.

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Février 2018. De faux billets à valeur de Rs 2 000 sont en circulation. Certains commerces annoncent que les billets de cette valeur ne seront plus acceptés jusqu’à nouvel ordre. Est-ce parce que les fabricants de billets contrefaits ont perfectionné leurs techniques ? À Maurice, ce n’est pas forcément le cas. Il s’agit avant tout d’établir tous les aspects sécuritaires de nos billets pour éviter que les faux ne rentrent dans le circuit.

Pendant deux jours, Kerre Corbin, Counterfeit Analyst et Deborah Smith, Regional Manager, déléguées par De La Rue Plc, premier imprimeur de billets de banque dans le monde, ont animé des sessions de formation à l’intention de banquiers et d’autres prestataires de service sur la contrefaçon de billets.

Prenons en exemple le billet de Rs  2  000. Saviez-vous qu’il comporte 10 signes pour certifier son authenticité  ? Sur la face recto, il y a un hologramme qui réunit les images du dodo et la valeur du billet en chiffres. En bas, se trouvent des textes en miniature sur les deux faces. Sous lumière ultrviolette, les chiffres correspondants à la valeur du billet deviennent visibles. Le principe est le même pour les autres coupures.

Dans un bref entretien, au siège de la Banque de Maurice, mercredi, Kerre Corbin a expliqué que le niveau de contrefaçon varie d’un pays à l’autre. Les contrefacteurs sont curieux. Certains veulent imprimer un billet pour se payer une pizza et d’autres, plus organisés, mettent toutes les chances de leurs côtés pour se faire de l’argent à partir du faux.

L’experte ajoute que les petites économies sont, dans une certaine mesure, plus à risque. Un pays ayant le dollar comme principale devise est submergé de billets contrefaits de bonne qualité. Lorsque le public ne peut plus différencier le vrai du faux, la panique s’installe et les billets ne sont plus acceptés. « Il existe toujours le potentiel que de faux billets représentent une menace pour une économie. À Maurice, le risque est minime. Mais le potentiel est là. Quand cette situation se matérialise, la Banque centrale compte sur les éléments de sécurité dans les billets de banque et conscientise le public à ce sujet », fait ressortir Kerre Corbin. « C’est ce que nous faisons ce mercredi. Nous conscientisons les utilisateurs de billets de banque pour qu’ils soient en confiance quand ils acceptent des billets. »

Ceci étant dit, notons que la contrefaçon date de la nuit des temps. Elle représentera toujours une menace. Il suffit d’être bien préparé.

 

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