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Contestation des élections en Cour suprême par Navin Ramgoolam - Jocelyn Chan Low : «C’est la première fois que cela arrive dans plusieurs circonscriptions»

Dans le passé, il y a déjà eu une action judiciaire pour un ‘recount’ dans une circonscription. Mais c’est la première fois que cela se passera dans plusieurs circonscriptions si Navin Ramgoolam décide de contester les résultats.

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Le politologue et historien Jocelyn Chan Low souligne que c’est le droit du leader du Parti travailliste (PTr) de contester les élections s’il en a les preuves. Mais le hic, c’est que le Mouvement militant mauricien (MMM) et Arvin Boolell, le leader de l’opposition, ont déjà accepté les résultats des élections. 

« Devant de la Cour suprême, il y a eu un recomptage dans une circonscription. Mais contester les résultats dans une série de circonscriptions, c’est la première fois que cela arrivera », indique Jocelyn Chan Low. Ce dernier a souligné qu’après les élections de 1991, certaines personnes disaient qu’il fallait avoir un nouveau comptage, mais il n’y a jamais eu une contestation légale. 

Selon lui, cette contestation engendra une autre. Jocelyn Chan Low a fait comprendre que cela arrive au mauvais moment, car c’est la première fois qu’on a un gouvernement minoritaire. « Il n’y a que 37 % de la population qui a voté le gouvernement. Il faut avoir un gouvernement qui peut diriger le pays avec une stabilité », rappelle-t-il. 

Et de rappeler qu’« en 1976, il y avait une lutte à trois, mais par la suite le PMSD et le PTr avaient fait une coalition et le taux de pourcentage avait augmenté.  Aujourd’hui, le pays se retrouve avec un gouvernement sans majorité devant la population. C’est la stabilité politique qu’on a besoin », a-t-il souligné. Ce dernier a indiqué que le problème c’est aussi le climat politique. 

Le politologue et historien a signalé que dans les années 1950, cela avait été truqué lors de l’élection municipale à Port-Louis. « À l’époque, c’était le maire qui faisait l’enregistrement des électeurs. Il y avait une commission d’enquête et par la suite la façon d’enregistrer les électeurs avait changé », a-t-il fait remarquer. 

La contestation de Navin Ramgoolam est possible en vertu de la section 45 (Election petition and Security for costs) de la Representation of People Act. Sous cette loi, tout contestataire a une durée de vingt-et-un jours, à partir de la date des résultats des élections, pour le faire. Il doit présenter sa pétition à un juge en Chambre qui fixera la date à laquelle la Cour suprême l’examinera. La Constitution stipule qu’il faut au moins deux juges pour trancher sur le sujet.

Par ailleurs, samedi dernier, le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Sibusiso Moyo, avait souligné que les élections se sont déroulées dans le calme et de façon professionnelle. Il était à la tête d’une mission de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique australe) venue à Maurice pour superviser le bon déroulement des opérations de vote des législatives 2019.

 

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