En marge du prochain Budget, le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, poursuit ses rencontres avec les différents acteurs de l’économie. Mercredi, il a rencontré les représentants des planteurs, des éleveurs et des pêcheurs.
Planteurs
La Small Planters’ Association, représentée par son secrétaire Kreepalloo Sunghoon, réclame qu’une certaine superficie de terres (land bank) soit réservée à la production de légumes. Faute de terres, poursuit-il, plusieurs planteurs se retrouvent dans l’incapacité d’augmenter leur production.
Kreepalloo Sunghoon souhaite que les personnes qui possèdent des terres inutilisées les mettent à la disposition des petits planteurs, pendant quelques années. Il veut aussi que le gouvernement accorde des facilités aux petits planteurs pour qu’ils se tournent vers de nouveaux modes de production de légumes, notamment la culture sous serre. Il explique que cela aidera les jeunes à intégrer ce secteur qui connaît un déclin, avec le vieillissement des planteurs.
Autre facteur qui mine la vie des petits planteurs : le manque de main-d’œuvre. D’où leur demande pour l’utilisation de travailleurs étrangers dans leurs champs.
Éleveurs
Lindsay Veerapen, président de la Fédération des éleveurs de porcs, a soulevé le problème de remboursement des emprunts. Il a évoqué les conditions qui leur ont été imposées par la Banque de développement, pour pouvoir bénéficier d’un grant du gouvernement en 2009, après l’éclatement de l’épizootie de fièvre porcine qui a ravagé le cheptel.
Certes, dit-il, le gouvernement a rayé 50 % de cet emprunt, dans le dernier Budget. Mais il avance que les éleveurs sont toujours en difficulté, suite à la fièvre aphteuse de 2016 qui a nécessité l’abattage de bêtes. Il lance un appel pour que le gouvernement raye leurs dettes de moitié. De plus, il réclame la construction de drains à Bassin-Carré et à St-Martin où règne un problème d’hygiène.
De son côté, Éric Mangar, directeur du Mouvement pour l’autosuffisance alimentaire (MAA), a réclamé une restructuration du service des vétérinaires pour une relance de l’élevage à Maurice. Il a aussi plaidé en faveur de l’introduction d’un plan d’assurance pour les animaux.
Pêcheurs
En ce qui concerne la pêche, Éric Mangar a souhaité que le gouvernement renouvelle, chaque année, le plan de financement des bateaux pour la pêche semi-industrielle afin de permettre aux pêcheurs des lagons d’aller en haute mer. Il explique que le lagon se vide de ses poissons. Selon lui, les prises sont passées de 6,5 kilos par jour et par pêcheur, à 3 kilos. Éric Mangar réclame également l’ouverture d’une école de formation pour les pêcheurs qui veulent se lancer dans la pêche hauturière et pour ceux qui veulent avoir des notions d’entrepreneuriat.
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