Kailash Ramdhary, qui représentait les petits planteurs, est sorti satisfait de la réunion pré-budgétaire, qui s’est tenue le jeudi 29 février, avec le ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Il avance que ce dernier a promis de faire le maximum pour soutenir la communauté des planteurs.
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Concernant les planteurs de canne à sucre, Kailash Ramdhary explique qu’ils sont principalement confrontés à un manque de main-d’oeuvre et à son coût élevé durant la coupe. Il demande au gouvernement d’activer les procédures eu égard à l’importation de travailleurs étrangers.
Le porte-parole des petits planteurs se plaint que ce manque de main-d’œuvre impacte négativement sur leurs activités. « Des planteurs n’ont pu faire la coupe l’année dernière et même ceux qui ont pu le faire n’ont malheureusement pas trouvé des travailleurs pour transporter les cannes au moulin », fait-il ressortir.
Il déplore également la cherté de la main-d’œuvre disponible localement. Ce qui ajoute au désarroi des petits planteurs de canne à sucre. Ce qui explique que face à de nombreuses contraintes, dont le coût élevé de la main-d’œuvre, plusieurs n’ont eu d’autres choix que d’abandonner leurs activités. « Leur nombre est passé de 8 700 en l’an 2000 à 7 700 en 2024. Je crains fort que si cette situation perdure, plusieurs autres vont suivre le pas dans un proche avenir », poursuit-il.
Travailleurs de l'INDE
De ce fait, Kailash Ramdhary souhaite que le gouvernement fasse provision dans son prochain Budget pour l’importation de travailleurs de l’Inde. « Il y avait une démarche dans ce sens l’année dernière. Il y a même eu deux réunions de travail au niveau de la MCIA, mais malheureusement on attend toujours », lance-t-il.
Conscient qu’il serait très difficile pour les petits planteurs d’importer individuellement des travailleurs étrangers, il souhaite que ce soit la MCIA qui s’occupe des recrutements.
Kailash Ramdhary espère aussi qu’il y ait des règlements pour rendre uniforme le prix de la main-d’œuvre afin de mettre fin à ce qu’il décrit comme la loi de la jungle. « Ce qui est le plus frustrant, c’est que profitant d’une pénurie de main-d’œuvre locale, les contracteurs ne cessent de hausser les enchères », s’insurge-t-il.
Il plaide aussi auprès du ministre des Finances pour que les planteurs de canne à sucre bénéficient d’une révision à la hausse du prix de la bagasse. À cet effet, il propose que les planteurs de canne à sucre soient rétribués avec une partie des revenus du CEB sur l’électricité. Ce qui les encouragera à augmenter davantage leur production.
De plus, il souhaite que le nombre de tracteurs soit augmenté pour réduire le long délai avant de pouvoir labourer leurs champs pour replanter la canne.
Légumes
Parlant au nom des planteurs de légumes, Kailash Ramdhary a évoqué l’importance de revaloriser les plans d’aide financiers afin qu’ils puissent améliorer leur production à un moment où ils subissent les effets néfastes du changement climatique.
Il est aussi en faveur d’une législation qui alourdit davantage les peines pour les voleurs de légumes. Il souhaite également une amélioration de la qualité des semences. Il a en outre parlé de l’importance de moderniser la production de légumes afin d’encourager les jeunes à intégrer ce secteur qui fait face à un manque cruel de main-d’œuvre. En sus, il a demandé que le système d’irrigation soit amélioré afin que les planteurs ne souffrent pas de coupure d’eau durant la période de sécheresse.
Par ailleurs, lors de la réunion avec le ministre des Finances, il a plaidé en faveur des planteurs hydroponiques qui ont subi de grosses pertes lors du passage de deux cyclones depuis le début de l’année. Il avance que le ministre a promis de soulever ce dossier au niveau de son ministère afin de leur venir en aide au plus vite.
Pour la réintroduction du Fishermen Investment Trust
Lors de sa rencontre avec le ministre des Finances, le président du Syndicat des pêcheurs, Judex Rampaul, a requis la réintroduction du Fishermen Investment Trust (FIT). Il trouve qu’un tel organisme est un outil important pour venir en aide à la communauté des pêcheurs. « Le FIT pourra gérer les fonds d’aide qui sont accordés aux pêcheurs, s’occuper de la livraison de cartes de pêche, assurer la formation et acheter des bateaux de pêche pour accorder du travail aux pêcheurs, entre autres », dit-il
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