Consultations pré-budgétaires : ce qu’attendent les petits et les grands hôteliers

La transformation de la destination mauricienne en une Duty Free Island, des mesures pour la création de parcs d’attraction, la révision de la taxe environnementale… Ce sont quelques attentes des opérateurs de l’industrie touristique pour le prochain Budget.

Transformer la destination en Duty Free Island

Bissoon Mungroo, président de l’Association des hôtels de charme, estime que même si les arrivées sont en hausse, les dépenses touristiques ne sont toujours pas satisfaisantes. « Transformer la destination mauricienne en une Duty Free Island est une façon d’encourager les touristes à dépenser. Il y a déjà certains produits qui sont hors taxes, mais ce n’est pas suffisant », dit-il.

Revoir la taxe environnementale

Jean-Louis Pismont, président de l’Association des Hôteliers et des Restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim), dit attendre à une révision de la taxe de l’environnement qui affecte en particulier les hôteliers. « Nous trouvons que cette taxe est injuste et pas équitable », ajoute-t-il. Un avis que partage Bissoon Mungroo. Par ailleurs, il attend à  des prêts à des taux d’intérêts préférentiels pour l’achat d’équipements photovoltaïques. Ajay Jhurry, président de l’Association of Tourist Operators, abonde dans le même sens. « Nous souhaitons avoir des emprunts où l’État se porte garant », dit-il.

Des subsides 

Ajay Jhurry indique que des subsides offerts par l’État seraient accueillis par les petits opérateurs. « On attend une subvention aux entreprises de gestion de destination qui souhaitent développer davantage le créneau numérique pour mieux promouvoir les petits et moyens hôtels », dit-il. Par ailleurs, il demande une subvention aux opérateurs qui souhaitent développer des projets de « clustering » avec différents partenaires de la chaîne de distribution.

Pour sa part, Jean-Louis Pismont demande des initiatives pour mieux investir dans de nouveaux projets.

Création de parcs d’attraction

Bissoon Mungroo déplore un manque de loisirs à Maurice. « Hormis la plage, le soleil et les réserves naturelles, les touristes n’ont pas un grand choix pour passer leurs vacances », dit-il. Le président de l’Association des hôtels de charme propose ainsi des mesures pour créer des parcs d’attraction et des casinos comme à Singapour et en Europe.  Jean-Louis Pismont, lui, souhaite voir des projets d’embellissement pour rendre la destination plus attrayante. 

Revoir la formule All-Inclusive

Les petits opérateurs de l’industrie soutiennent que la formule tout compris (all-inclusive) des hôtels est un obstacle pour les autres petits opérateurs. « Il faut donner la chance aux restaurants et autres prestataires de bénéficier des arrivées touristiques. En proposant le All-Inclusive, les touristes se limitent aux hôtels et dépensent moins », martèle un opérateur.