Une hausse de 10 % allait être appliquée prochainement sur le prix du ciment. Le ministère du Commerce a réagi en amendant la réglementation. Il contrôlera dorénavant le prix de vente de ce matériau de construction.
Le prix du ciment ne pourra plus être déterminé par les acteurs du secteur. Un amendement vient en effet d’être apporté aux Consumer Protection (Control of Price of Taxable and Non-Taxable Goods) Regulations afin d’imposer un contrôle du prix de ce matériau de construction. Le ministère du Commerce a ainsi réagi à l’intention des fournisseurs d’augmenter leur prix de vente de 10 % dans les prochaines semaines.
« L’an dernier à la même époque, le prix du ciment avait déjà augmenté de 10 à 20 %. Nous considérions que cette hausse était démesurée car jusque-là, les augmentations pour ce produit se situaient entre 4 et 6 %. Une nouvelle hausse de 10 % en 2023 n’était donc pas acceptable. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre fin à la liberté des opérateurs de fixer leur prix », explique une source proche du dossier au ministère du Commerce.
Le prix du ciment dans les quincailleries continuera cependant de varier selon les régions de l’île. « Le ciment se vend plus cher à Grand-Port, par exemple, qu’à Port-Louis. Le sac de 25 kg peut être à Rs 169 dans la capitale et à Rs 173 dans le Sud. Cela est dû aux coûts de transport et de main-d’œuvre que doivent payer les revendeurs. Nous allons ainsi imposer un prix maximal dans chaque région », poursuit notre interlocuteur. L’amendement entrera en vigueur dès ce week-end, précise-t-il.
Le secteur du ciment compte deux opérateurs, La Farge et Kolos. Cependant, le ministère du Commerce estime qu’il s’agit d’une situation de monopole. Pour y remédier, la State Trading Corporation (STC) devrait bientôt s’engager dans l’importation et la distribution de ciment. « Une étude a été entreprise par la STC sur les différents marchés d’approvisionnement. Nous devrions très prochainement avoir à Maurice une plus grande variété de marques de ciment à des prix plus compétitifs », nous indique-t-on au ministère.
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