Construction de maisons : gare aux pseudo-maçons

Ils sont nombreux, mêmes  ceux qui n’ont pas eu à se réfugier dans des centres, à avoir souffert de l’infiltration d’eau durant la période cyclonique. À l’ère des maisons en béton, où la tôle est de moins en moins utilisée, est-ce normal ? Un technicien du ministère des Infrastructures publiques, spécialisé dans le domaine de la construction de bâtiments, parlant sous l’anonymat, explique que le problème se situe au niveau de la qualité des travaux de maçonnerie.

« Si la construction est faite par un architecte et un ingénieur enregistrés, les normes seront respectées, explique notre source du ministère des Infrastructures publiques. « Il ne fait alors aucun doute que les maisons résisteront. Il faut suivre les plans et respecter les normes quant à la composition du béton, entre autres… » Mais c’est justement là que surviennent les problèmes.  « Maintenant, si vous avez affaire à un maçon arnaqueur, vous allez au devant de problèmes, car il est difficile actuellement pour les autorités de s’assurer que les normes sont respectées », ajoute le technicien.

Parfois, les problèmes structurels sont à imputer au propriétaire plutôt qu’au maçon, dit-il : « Quelqu’un peut décider une fois sur le chantier que tel ou tel espace n’est pas assez grand et demande un agrandissement. Le maçon démolit alors des colonnes ou des poutres pour répondre aux désirs du client. Quand on joue ainsi avec la structure, cela change tout. »

Comment éviter de tels problèmes structurels à l’avenir ? « Il faut davantage d’inspecteurs à tous les niveaux pour aller vérifier les chantiers.Le modèle à suivre, ce sont ces nouveaux morcellements qui ont un cahier de charges très strict. Ils ont leur architecte, qui vérifie les plans des acheteurs pour s’assurer que tout est aux normes. »

Quant à la récente mode des panneaux vitrés, notre source estime qu’avec de bons matériaux, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Par contre, ce sont les grands bâtiments qui pourraient causer des soucis, selon cette source : « Nous construisons de plus en plus de bâtiments en hauteur. En Europe, ils ont des normes dépendant de la spécificité des pays, notamment s’il doit faire face à des tremblements de terre, etc… On n’a pas de code de construction similaire à Maurice. »