L’ancien directeur général (CEO) de Mauritius Telecom (MT), Sherry Singh, a-t-il bénéficié des services de certains sous-traitants de la compagnie nationale de télécommunications pour la construction de sa résidence dans le morcellement « Au Bout du Monde » à Ebène ? C’est ce que cherchent à déterminer les autorités.
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Un entrepreneur a déjà été interrogé à ce sujet dans le courant du mois de mai. Des dénonciations faites à la police indiquent qu’une entreprise ayant obtenu des contrats de plusieurs dizaines de millions de roupies pour la construction d’antennes de MT aurait aussi participé à l’installation de structures métalliques dans la résidence de Sherry Singh. Ce sont ces récentes allégations qui auraient motivé l’opération de la PHQ Special Striking Team ce lundi.
Les sources de financement de la luxueuse demeure, estimée à plus de Rs 200 millions, ont suscité l’intérêt de la Financial Intelligence Unit. Celle-ci a initié plusieurs enquêtes sur la propriété de Sherry Singh ainsi que sur la richesse qu’il aurait accumulée entre 2015 et 2020 lorsqu’il était à la tête de MT. Le dossier a d’ailleurs été transmis à la police.
La construction du « palais » de Sherry Singh était un vaste sujet de conversation dans les années 2016-17, quand les travaux ont commencé. Sherry Singh avait cherché à faire taire les rumeurs concernant sa fortune. Lors d’une conférence de presse le 4 mars 2021, il avait déclaré que sa famille « descendait d’une lignée royale en Inde, qui remonte à l’empereur Chakravarti Maharajah Vikramâditya » et directement des rois Udayaditya (1060-1087) et Jadgeva (1097-1151) du royaume de Malwa, situé dans le Bihar. Selon lui, son grand-père, Raja Laliteshwar Prasad Singh, a pris en charge le royaume à l’âge de 14 ans et a eu neuf enfants, huit garçons et une fille.
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