Construction de la centrale de St-Louis : des habitants de Plaine-Lauzun réclament Rs 23 M de dommages

Des habitants de la région de Plaine-Lauzun ont, une nouvelle fois, eu recours à la Cour suprême.

Leur but : empêcher la construction de la centrale de St-Louis. Le Mouvement Civique de Plaine-Lauzun et six habitants, en l’occurrence Abdool Farade Nunnoo, Hafsa Nunnoo, Bibi Nazima Panchoo, Mohammud Shabeer Peerun, Abdool Nazeer Ghoora et Fazlehack Permessur, ont déposé une plainte réclamant au total Rs 23 millions de dommages.

Les plaignants demandent également l’arrêt des travaux d’agrandissement de la centrale de St-Louis, en attendant que leur procès soit entendu. Leur plainte est dirigée contre le Central Electricity Board (CEB), la mairie de Port-Louis et le directeur du département de l’Environnement du ministère de l’Environnement.

Air toxique

Le procès sera appelé le 30 mars prochain en Cour suprême. Le Mouvement Civique de Plaine-Lauzun et les six habitants ont retenu les services de l’avocat Rodney Rama et de l’avoué Mohammad Iqbal Dauhoo. Dans leur plainte, ils soutiennent que leur état de santé s’est détérioré avec l’air toxique émanant de la centrale de St-Louis. Ils affirment qu’ils souffrent d’allergies et de problèmes respiratoires. Ils précisent qu’ils doivent suivre des traitements réguliers à l’hôpital.

Le Mouvement Civique de Plaine-Lauzun a aussi logé une injonction en Cour suprême, contestant les opérations de la centrale de St-Louis. Cette affaire sera appelée le 13 mars pour que les différentes parties remettent leur plaidoirie par écrit.

Pour cette organisation, l’agrandissement de la centrale thermique de St-Louis causera d’énormes préjudices aux habitants de Plaine-Lauzun. D’autant plus que le CEB prévoit d’ajouter des turbines de forte capacité en vue d’augmenter la production énergétique. Le Mouvement Civique déplore cette activité, car la région est dotée de bon nombre d’habitations et d’écoles.

L’organisation a commandité une étude démontrant, chiffres à l’appui, les effets néfastes de la pollution causée par la centrale. Il ressort que 75 % des sondés ne sont pas satisfaits de la qualité de l’air de la région, 6 % souffrent d’asthme, 17 % de bronchite, 25 % de rhinite allergique, 75 % de léthargie, 78 % de maux de tête, 46 % de problèmes respiratoires, 51 % de toux et 61 % de problèmes oculaires, entre autres.