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Consommation : vers une nouvelle baisse des prix des grains secs 

Les lentilles et les dholls coûtent moins cher.

Depuis ce mois-ci, plusieurs grains secs accusent une baisse de prix. Une tendance qui devrait perdurer, à l’exception du gros pois et du haricot, dont les récoltes à Madagascar seraient mauvaises. 

« Il y a eu une légère baisse des prix des lentilles et du dholl », indique Uttam Sumaroo, secrétaire général de Masters Express. Pour cause, les prix sont en recul sur le marché mondial. Girish Purmanund, Managing Director de Kalité Distribution Ltd, confirme que les grains secs accusent une baisse minimale de 10 % à 15 % à l’international. « Il faudra s’attendre à une nouvelle baisse des prix à partir de juin, soit à l’arrivée de nouvelles cargaisons. La baisse sera de l’ordre de 10 % à 15 % », indique-t-il. 

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Mohammad Iqbal Hoosseny, directeur d’Épicerie de l’Est (Best Foods Entreprise), fait ressortir que la baisse se fait graduellement. « D’ailleurs, les grandes surfaces ont repris leurs promotions sur les grains secs », souligne-t-il. 

Cependant, si la lentille rouge, noire et verte ou encore le dholl gramme et le dholl petit pois – qui sont importés d’Australie – coûtent moins cher, il faudra toutefois débourser plus de sous pour le gros pois et le haricot. « Seuls les prix du gros pois et du haricot resteront élevés. Mais nous ne pouvons faire autrement car les prix à l’importation ont augmenté », explique Mohammad Iqbal Hoosseny. 

Pour Girish Purmanund, le poids du cap continuera à prendre l’ascenseur à cause d’une mauvaise récolte à Madagascar due aux aléas climatiques. Le prix devrait grimper jusqu’à 15 % dans les mois à venir, selon lui. 

prix de vente

Les importateurs réclament l’abolition du mark-up 

Pendant la pandémie, le ministère du Commerce avait introduit un mark-up de 24 % sur certains grains secs (lentille noire, lentille rouge, dholl, etc.) afin de contrer la flambée des prix. Pour les importateurs, cette mesure n’a plus sa raison d’être. 

« Il est grand temps d’enlever le mark-up qui ne prend pas en compte les pertes encourues et les frais d’emballage. De même, les grains secs sont des produits de base où les importateurs ne peuvent pas faire des profits énormes. Aujourd’hui, la compétition est de retour. C’est aux consommateurs de faire leur choix », soutient Mohammad Iqbal Hoosseny. 

Jayen Veerapen, directeur de J.M.Veerapen, abonde dans son sens. « Nous avons beaucoup de frais à encourir. Malheureusement, le mark-up ne les couvre pas tous. Ce qui fait que parfois nous travaillons à perte. Cela décourage les opérateurs à importer », explique-t-il. 

De son côté, Girish Purmanund avance que le mark-up ne profite qu’aux grandes entreprises. « Les petites sont lésées car avec le mark-up imposé, les supermarchés préfèrent travailler uniquement avec les grandes compagnies. L’introduction du mark-up a tout simplement freiné notre progression sur le marché. Il est temps de revenir à la situation d’avant la pandémie. Il faut laisser le marché de nouveau libre », recommande-t-il. 

 

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