Les prix des légumes, qui ont commencé à chuter ces derniers jours, pourraient subir une légère augmentation cette semaine. Cela du fait qu’il y aura moins de légumes sur le marché, faute de suffisamment de main-d’œuvre pour faire la récolte, car la majorité des planteurs participent au pèlerinage à Grand-Bassin.
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Lundi, au marché de Port-Louis, il y avait peu de légumes sur les étals. Mais, contrairement à ces derniers jours, cela s’explique principalement par le fait que les travailleurs sont moins nombreux dans les champs en raison du pèlerinage de Maha Shivaratree. « Contrairement à ce qu’on pense, c’est le manque de légumes qui provoque des hausses de prix », explique Dannysen Coopoosamy, maraîcher et membre du Front Commun des Commerçants de l’Île Maurice.
Il fait remarquer que c’est depuis l’entrée en opération du National Wholesale Market de Belle-Rive, que les prix des légumes ont connu des hausses sans précédent. « Je regrette de le dire, mais j’ai vraiment l’impression que ce marché ne répond pas à ses objectifs, car contrairement aux règlements en vigueur, la vente de légumes ne se fait pas à la criée. Ce sont les marchands qui fixent eux-mêmes leurs prix et étrangement, tous les prix sont similaires. C’est à prendre ou à laisser », se plaint-il.
Dannysen Coopoosamy explique qu’une telle pratique est à la base d’une hausse des prix des légumes sur le marché. « Si la vente se faisait à la criée, cela aurait donné lieu à une saine concurrence entre les marchands. Ce qui aurait résulté en une baisse des prix au détail », laisse-t-il entendre.
Pour notre interlocuteur, le fait que la vente à l’encan soit maintenant concentrée dans un seul endroit, cela donne lieu à une sorte de cartel et cela joue contre les intérêts des consommateurs. D’où son souhait qu’il y ait au moins deux marchés à l’encan à Maurice, soit un pour desservir le Nord et l’autre le Sud du pays. « Il est temps que le gouvernement mette de l’ordre dans la vente de légumes à l’encan », plaide-t-il.
Cela dit, il explique qu’outre le fait qu’ils achètent leurs légumes à des prix élevés, ils doivent payer les porteurs (Rs 30 par sac pour le mettre dans leurs véhicules à Wooton et Rs 20 par sac aux porteurs basés au marché central pour le retirer de leurs véhicules et le transporter jusqu’à leurs étals). Il y a aussi les frais de carburant, sans parler des légumes avariés dont ils doivent disposer tous les jours. « Tout cela a un coût et finalement, on doit pouvoir vendre un certain volume de légumes pour couvrir nos frais. Il cite aussi le giraumon qu’ils achètent à Rs 60 le demi-kilo à l’encan et qu’ils revendent à Rs 75 aux consommateurs. Il ne faut pas croire que nous roulons sur l’or », dit-il.
Polémique sur les prix des légumes
Dannysen Coopoosamy : « Je propose un face-à-face aux représentants des associations de consommateurs »
Dannysen Coopoosamy explique qu’il est disposé à rencontrer les représentants des associations de consommateurs pour leur démontrer que la majorité des marchands de légumes ne font pas des profits mirobolants sur la tête des consommateurs.
Les prix des légumes
Légumes | Prix | Logement |
---|---|---|
Pomme d’amour | Rs 120-150 | demi-kilo |
Concombre | Rs30 | unité |
Poivron | Rs140 | demi-kilo |
Giraumon | Rs75 | demi-kilo |
Chouchou | Rs40 | demi-kilo |
Chou | Rs80 | unité |
Bringelle | Rs35 | demi-kilo |
Carotte | Rs70 | demi-kilo |
Calebasse | Rs40 | unité |
Margoze | Rs50 | demi-kilo |
Pipengaille | Rs60 | demi-kilo |
Piment | Rs140 | demi-kilo |
Gingembre | Rs140 | demi-kilo |
Betterave | Rs20 | unité |
Laitue | Rs30 | unité |
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