Consommation : un plan pour réguler les prix de revente des produits

L’imposition du prix de revente (ou RPM pour Resale Price Maintenance) est une pratique interdite à Maurice. N’empêche que certains distributeurs locaux la pratiquent, selon la Competition Commission of Mauritius (CCM).  Ils ont amnistie de cinq mois

Le RPM est le fait qu’un distributeur impose le prix de revente à ses revendeurs. Selon la CCM, les entreprises qui pratiquent le RPM le font souvent par ignorance de la loi. Or, la Competition Act de 2007 stipule qu’il est interdit pour un distributeur d’imposer un prix de revente.

Selon la CCM, lorsqu’un distributeur impose un prix de revente à ses revendeurs, ces derniers ne peuvent réduire ce prix et ainsi faire bénéficier aux consommateurs d’une concurrence entre les différents distributeurs.

Pour combattre cette pratique, la CCM  lance une campagne d’amnistie auprès des distributeurs locaux impliqués dans le RPM. Ainsi, du 5 juin au 5 octobre 2017, les distributeurs qui pratiquent le RPM peuvent éviter une amende s’ils approchent  la CCM et en cessent d’imposer leurs prix de revente.

Notons que la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (MCCI) apporte son support à la campagne d’amnistie de la CCM. La Chambre s’engage à sensibiliser ses membres à ce programme et encourage les distributeurs à en bénéficier.

« Il s’agit d’une opportunité unique pour les entreprises à corriger leurs pratiques de RPM et d’éviter des amendes qui  y sont  liées. La campagne d’amnistie a une durée limitée et n’est pas sûre d’être répétée. Une fois l’offre d’amnistie expirée, la CCM sera intransigeante avec ceux pratiquant le RPM. Je souhaite sincèrement que les entreprises tirent profit de cette campagne d’amnistie et aident à éradiquer cette pratique à Maurice dans l’intérêt des consommateurs et de l’économie », commente Deshmuk Kowlessur, Executive Director de la CCM.