Consommation - sécheresse : possible flambée des prix des légumes 

Si les prix des légumes sont toujours abordables, la sécheresse qui perdure pourrait provoquer leur hausse dans les jours à venir. 

Le secrétaire et principal porte-parole de la Small Planters Association, Kreepalloo Sunghoon, explique que les prix des légumes, qui ont subi une légère hausse, vont se stabiliser après le carême hindou. Mais il craint une flambée, par la suite, en raison de la sécheresse, dans le nord du pays, depuis ces trois derniers mois. 

« La situation s’est corsée, cette année. Car pour la première fois, depuis longtemps, le pays a connu un hiver relativement sec », fait-il observer. 

D’ailleurs, dans le nord, des planteurs ont commencé à acheter de l’eau des camions-citernes à Rs 50 le baril, pour faire face à une diminution dans la fourniture en eau par l’Irrigation Authority. « C’est sûr qu’il y aura des répercussions sur les prix des légumes », indique Kreepalloo Sunghoon. 

Il souhaite que les autorités prennent des mesures au plus vite pour régler le problème de distribution d’eau aux planteurs de légumes. 

Outre la sécheresse qui affecte la production vivrière, il y a plusieurs problèmes. Il y a les prix élevés des fertilisants, pesticides, insecticides et semences. Il y a aussi un manque de main-d’œuvre et des vols de légumes. De plus, certains planteurs ont abandonné leurs cultures. 

Il explique que les pluies peuvent aussi être une arme à double tranchant. Car la fin de la période de sécheresse pourrait aussi rimer avec des pluies diluviennes qui seront catastrophiques pour les plantations. Ce qui provoquerait une pénurie et une hausse des prix des légumes sur le marché.

Dans cette optique, il souhaite que les autorités activent le projet de construction des entrepôts pour stocker des légumes. 

Au marché central de Port-Louis, le mercredi 5 octobre, les prix des légumes étaient plus ou moins abordables. « Sauf la pomme d’amour qui a connu une légère hausse, les prix des autres légumes sont plus ou moins stables », dit Dannysen Coopoosamy, un maraîcher.