Live News

Consommation : quand le ‘panic buying’ affecte l’approvisionnement en œufs

Bien que de nombreux consommateurs se plaignent d’une pénurie d’œufs sur le marché, les grandes surfaces assurent de leur disponibilité. Qu’en est-il vraiment de la situation ? Et les prix pratiqués ? Tour d’horizon.

Publicité

Si à 17 heures le mercredi 17 juillet, aucune boîte d’œufs n’était disponible sur les étagères du supermarché Winner’s à Candos, dès le lendemain, les rayons étaient à nouveau pleins. « Nous avons reçu un nouveau stock ce matin. Mais une fois placés en rayon, les œufs se vendent rapidement », explique un employé.   Au niveau des supermarchés King Savers, on nous fait comprendre qu’il n’y a aucune pénurie d’œufs. « Nous recevons nos stocks de manière régulière et en quantités habituelles », explique Alain Saverettiar, directeur général de l’enseigne.

Cependant, il note une tendance au ‘panic buying’ chez les consommateurs. « Ces derniers pensent qu’ils n’auront pas d’œufs dans les jours à venir. Du coup, une fois que les stocks sont sur les étagères, ils s’épuisent rapidement », explique-t-il. Même son de cloche du côté des supermarchés SaveMax. L’Operations Manager, Devesh Sookaloo, affirme que l’approvisionnement se poursuit de manière régulière.  « Cependant, nous ne recevons que 75 % du volume commandé. Mais cela ne signifie pas qu’il y a une pénurie », explique l’intervenant. 

Selon lui, c’est plutôt le ‘panic buying’ qui crée une pénurie temporaire. . À jeudi, les œufs étaient également disponibles dans le supermarché Super U à Flacq. Du côté d’Inicia, l’un des principaux producteurs et fournisseurs, on persiste à affirmer qu’il n’y a aucune baisse, encore moins de pénurie d’œufs à Maurice. La production tourne à plein régime. « D’ailleurs, nous avons enregistré une hausse de 14 % du volume livré dans les grandes surfaces et les petites boutiques ce mois de juillet par rapport à la même période l’an dernier », précise l’entreprise au Défi Quotidien. Et d’ajouter que la livraison à travers l’île se fait tous les jours. La compagnie explique qu’un manque temporaire se fait sentir dans certains points de vente en raison du ‘panic buying’ des consommateurs. En ce qui concerne les prix, Alain Saverettiar précise qu’il n’y a pas eu d’augmentation récente. « Nous pratiquons toujours les mêmes prix », affirme-t-il. Devesh Sookaloo abonde dans le même sens. « Nous n’avons pas subi d’augmentation de prix de nos fournisseurs récemment. Ainsi, nos prix sont inchangés », dit-il. C’est également confirmé par la compagnie Inicia. « Nous n’avons pas augmenté les prix de nos œufs dans les boutiques et les grandes et moyennes surfaces », assure-t-on.

Pas de quota sur la vente d’œufs

Même si les Mauriciens font du ‘panic buying’, les grandes surfaces ne peuvent imposer de quotas pour limiter la vente. En effet, nos interlocuteurs expliquent que c’est illégal sans les directives du ministère du Commerce. « C’est seulement sur demande du ministère du Commerce qu’on pourrait imposer un quota sur la vente d’un produit. », précise-t-on. 

Forte pénurie dans les petites boutiques

Si les grandes surfaces se disent satisfaites de l’approvisionnement en œufs, ce n’est pas le cas dans les petites boutiques. Sutcheedanand Dussoye, porte-parole de la Shop Owners Association, déplore un manque accru d’œufs chez les petits commerçants. « Nous ne recevons pas la quantité commandée. Dans certains endroits, les fournisseurs ne passent même pas », dit-il. Le boutiquier commande normalement 25 plateaux d’œufs par semaine. « Cependant, cette semaine, je n’en ai reçu que cinq », souligne-t-il. Concernant les prix, un œuf dans les boutiques se vend entre Rs 11 et Rs 12 l’unité, soutient le porte-parole.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !