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Consommation - Produits subventionnés : tout ce que vous devez savoir 

C’est un fait ! Ce ne sont pas tous les Mauriciens qui savent quels sont les produits de base qui sont subventionnés par l’État. Quelles sont donc les marques concernées ? Qu’en est-il des prix pratiqués ? Combien pouvez-vous économiser si vous consommez ces produits ? Éléments de réponse ! 

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Produits subventionnés

Entre Rs 300 et Rs 500 par mois

C’est la somme en moyenne que peut économiser une famille de quatre personnes, si elle consomme les marques subventionnées, selon les calculs du ministère du Commerce. Celui-ci arrive à ce montant si le ménage en question projette d’acheter, en moyenne, quatre boîtes de sardines ou pilchards, cinq boîtes de tomates, une boîte de fromage de 250 grammes, trois bouteilles d’huile, deux boîtes de margarine de 250 grammes, deux sachets de lait en poudre de 1kg et cinq sachets de grains secs différents.

Rs 1,2 milliard

C’est le montant total dont l’État a fait provision pour la subvention de ces sept catégories de produits. À savoir que cette mesure avait été introduite en juillet 2021 – avec un budget initial de Rs 500 millions. Cette subvention, qui devait prendre fin en décembre 2021, a été étendue jusqu’à juin 2022.

Les réponses à vos questions  

Est-ce que le gouvernement envisage d’élargir la catégorie des produits subventionnés ou d’ajouter d’autres marques à être subventionnées ?
Le gouvernement subventionne déjà d’autres produits essentiels, comme le riz (long grain white rice), la farine et le gaz ménager. Et ce, afin d’alléger le fardeau des familles mauriciennes, soutient-on au ministère du Commerce. Néanmoins, ajoute-t-on au sein du ministère de tutelle, le gouvernement continue à suivre l’évolution des coûts d’importations d’autres produits utilisés couramment par la population et prendra les mesures appropriées en temps et lieu. 

La subvention prendra fin en juin 2022. Les autorités comptent-elles étendre cette subvention dans un contexte marqué par les pressions inflationnistes ?
Une étude a été faite sur l’évolution des coûts d’importations sur les catégories existantes et différents scénarios ont déjà été établis, indique-t-on au ministère du Commerce. De plus, « des discussions sont déjà en cours auprès du ministère des Finances », fait-on ressortir.  

Le ministère est-il au courant que certaines marques subventionnées ne sont pas disponibles dans le commerce ? Quelles sont les mesures qui sont ou seront prises pour éviter une telle pratique qui va à l’encontre du bien-être des consommateurs ?
« Le ministère est déjà au courant de cette situation. C’est pour cela que nous avons travaillé sur différents scénarios afin de rétablir un équilibre entre l’offre et la demande sur le marché », avance-t-on au ministère. Et d’ajouter qu’il faut aussi noter qu'avec des coûts d'importation plus élevés, les importateurs essaient de rechercher d'autres marques qui sont plus abordables comme produit de substitution. L’objectif est de subvenir aux besoins des consommateurs.

« La situation se présente encore plus compliquée sur le plan international, surtout avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie et l’interdiction d’exportation d’huile comestible de l’Égypte.  La situation a été empirée avec une perturbation de la chaîne d’approvisionnement et des augmentations sur les coûts d’importations des produits de base et des matières premières », explique-t-on au ministère.   

« Nous faisons déjà la surveillance régulière du marché afin d’assurer que les prix des produits subventionnés soient respectés selon les règlements déjà établis et aussi de veiller à ce que les points de vente ne font pas d’abus de certaines pratiques commerciales qui vont à l’encontre de la protection des consommateurs », ajoute-t-on. Dans la même foulée, le ministère est en train de faire des relevés et des inspections quotidiennes concernant les produits essentiels dans les différents points de vente à travers l’île afin de s’assurer que les produits soient disponibles aux consommateurs. 

Certaines marques subventionnées absentes des rayons 

Plusieurs marques subventionnées ne sont actuellement pas disponibles dans les points de vente. « Cela est dû au fait que certaines de ces marques ne sont plus profitables pour certains importateurs. Ainsi, ils n’en importent plus, mais ils disent aux commerçants qu’il y a des retards dans l’approvisionnement ou qu’il y a une rupture de stocks », indique un commerçant. 

Un importateur nous confirme qu’effectivement certaines marques de produits ne sont plus importées. « Quel importateur va importer des produits si c’est pour perdre de l’argent ? Quand la subvention a été introduite, les produits valaient tel ou tel prix, mais depuis ces denrées coûtent plus cher. Au final, sur certaines marques, on ne gagne presque rien. Cette situation va perdurer et d’autres marques ne seront plus importées », soutient-il. Pour éviter un tel scénario, cet importateur propose deux suggestions. Primo : que le gouvernement revoie à la hausse la subvention imposée par catégorie de produits. Secundo : que l’État les autorise à revoir légèrement leur prix. « Il faudra que tous les acteurs concernés se réunissent et qu’on arrive à un consensus », recommande-t-il. 
Espace dédié aux produits subventionnés dans les supermarchés 

Si bon nombre de consommateurs ne savent pas quelles sont les marques de produits subventionnés, c’est en raison du fait qu’il n’y a pas eu assez de vulgarisation du panier de commodités concerné par cette subvention, affirme Suttyhudeo Tengur, président de l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC). Ce dernier suggère que chaque point de vente devrait allouer un espace dédié aux produits subventionnés. « Les gens auront ainsi directement accès à ces commodités de base, mais il faut que les commerces jouent le jeu et soient appelés par les autorités à le faire », avance-t-il. Un commerçant estime qu’une telle mesure poserait problème d’un point de vue pratique. « Nous rangeons les commodités par famille de produits. Ce serait compliqué de mettre certains produits dans les rayons habituels et d’autres dans un rayon spécifique », soutient notre interlocuteur. 

Pour sa part, Mosadeq Sahebdin, porte-parole de la Consumer Advocacy Platform, insiste que la concurrence doive primer. « La subvention favorise davantage la concurrence », avance-t-il.

Quelques prix* en vigueur 

Produits subventionnés

 

 

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