Le ministère de l’Agro-industrie n’écarte pas la possibilité d’importer du thé pour pallier la pénurie dans le pays. Cependant, seule la compagnie Corson a exprimé son intention de le faire. Le ministre Mahen Seeruttun assure que ce problème sera réglé d’ici décembre, car la cueillette de feuilles a démarré.
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La pénurie de « la-paille dithé » en logements de 125 g, 250 g et 500 g se fait ressentir. Lors d’une réunion la semaine passée, le ministère de l’Agro-industrie a évoqué l’option d’importer du thé. La compagnie Corson, la plus grosse productrice du pays, a exprimé son intention de le faire. Le ministère attend la décision des deux autres compagnies : Bois Chéri et La Chartreuse.
Selon une source, le ministère n’autorisera l’importation de thé que si la demande est conforme aux exigences du National Agricultural Products Regulatory Office (Napro), le régulateur du marché du thé. Le volume recommandé pour l’importation doit représenter 2,5 % de la production de l’usine.
Le ministre Mahen Seeruttun souligne que la baisse de la production de feuilles de thé est liée à l’hiver prolongé. « La proposition de Corson sera considérée. Vu que le pays fait face à une pénurie, le volume d’importation préconisé par le Napro sera immédiatement revu », a-t-il déclaré au Défi Quotidien, sans préciser de quel pays sera importé le thé et la date d’arrivée de la première cargaison.
Il a ajouté : « La situation retournera à la normale d’ici décembre, car la cueillette des feuilles de thé vient de démarrer. Si les deux autres compagnies n’ont pas exprimé leur intention d’importer du thé, c’est peut-être parce que les arbustes de thé ont bourgeonné, grâce aux pesticides fournis récemment par le ministère. »
« Plusieurs facteurs expliquent la présente pénurie de thé, indique Dominique Chelin, directeur général de la compagnie Bois Chéri. Il y a le manque de main-d’œuvre, le changement climatique avec un hiver prolongé et le vieillissement des plantations. Certaines plantations sont vieilles de 120 ans, les plus récentes ont 70 ans. Ces dernières années, la production annuelle avoisinait les 460 tonnes de thé, contre 600 à 700 tonnes lors des ‘bonnes années’. Il n’y a pas le choix. Si nous voulons du thé sur le marché, il faudra importer, mais cette pénurie n’est que temporaire. »
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