Consommation : mauvaise récolte pour les mangues

La Small Planters’ Association affirme que la moitié de la première récolte de mangues a été détruite. Pour l’instant, ces fruits sont rares sur les étals. Ils devraient être disponibles à partir de fin décembre.

Après les letchis, en abondance dans les marchés, place à la récolte des mangues et des longanes. Or, sauf mesures de précaution, ces deux fruits d’été risquent de se faire rares sur les étals.

Selon la Small Planters’ Association (SPA), la première partie de la saison des mangues a été en-deçà des prévisions en raison des chauves-souris. « Elles ont détruit environ 50 % de la première récolte de mangues. D’ailleurs, on n’en trouve pas beaucoup dans les points de vente habituels », affirme Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la SPA. « Les propriétaires de vergers ont eu un choix à faire : soit protéger les arbres de letchis soit les manguiers. Qui plus est, on a noté une pénurie des filets de protection dans les magasins spécialisés. »

Avec le letchi, la mangue est l’un des fruits d’été cultivés sur une grande superficie à Maurice. Selon la SPA, on compte environ une centaine de vergers dédiés à la mangue. Environ 75 % ont plus de 50 ans d’existence.

« La seconde partie de la récolte devrait commencer incessamment. Les mangues seront disponibles à partir de fin décembre, début janvier. Dépendant du volume, on pourrait en avoir jusqu’à fin mars, fait ressortir le secrétaire de la SPA. Hormis les chauves-souris, les agriculteurs doivent gérer le problème de la sécheresse qui sévit en ce moment, ce qui empêche le murissement des fruits. »

Qu’en est-il des longanes, autres fruits saisonniers ? Selon Kreepalloo Sunghoon, ce fruit n’est plus en abondance depuis deux ans. Les longaniers, tout comme les manguiers, demeurent une proie facile pour les chauves-souris. De plus, précise-t-il,  il n’existe à Maurice aucun verger qui soit dédié à  la culture de ce fruit : « Les agriculteurs préfèrent planter quelques longaniers à l’orée de leurs vergers. »