L’huile Smatch, importée par la State Trading Corporation, sera mise sur le marché d’ici ce vendredi 29 juillet. Elle sera vendue à Rs 75 le litre. Ce qui n’enchante pas les importateurs et producteurs du privé.
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C’est confirmé. L’huile de la marque Smatch, importée par la State Trading Corporation (STC), sera disponible sur le marché dans le courant de la semaine. Des dispositions ont été prises dans ce sens, a affirmé une source au sein de l’organisme. Comme annoncé au Conseil des ministres du vendredi 22 juillet, le litre d’huile sera commercialisé au prix subventionné de Rs 75.
Coup de massue
Cela est considéré comme un véritable coup de massue par les importateurs et producteurs d’huile du secteur privé qui sont engagés depuis de nombreuses années dans ce secteur. Depuis que le gouvernement a aboli les subsides de Rs 38 le litre sur cette commodité, les prix ont grimpé en flèche et ont doublé depuis le 1er juillet dernier.
Sharon Ramdenee, Chief Executive Officer de la société Agiliss, soutient que c’est un coup très dur pour l’entreprise qui emploie quelque 300 personnes. Pour elle, la subvention du gouvernement accordée par la STC aurait dû concerner tous les autres opérateurs pour plus d’impartialité. Selon elle, il ne s’agit pas de soutenir une entreprise, mais un produit dans l’intérêt de la population.
La CEO affirme avoir essayé d’avoir un dialogue avec les autorités afin de trouver une solution. Elle déplore qu’il n’y ait pas eu de table-ronde ou de consultations avec les opérateurs privés afin de décanter la situation.
Sharon Ramdenee s’interroge sur la légalité de la démarche des autorités. « Cela s’apparente à une compétition déloyale, qui met à risque les entreprises engagées dans le commerce d’huile comestible. Les consommateurs ne vont pas acheter une huile qui coûte Rs 25 plus cher que celle vendue par la STC », fait-elle ressortir. Elle ajoute que la STC peut se lancer dans l’importation de cette commodité, mais que cela doit être équitable.
Prix raisonnable
Ashok Ramdenee, Managing Director de Ramdenee Edible Oil Products Ltd, accuse lui aussi le coup du prix de vente de l’huile Smatch de la STC. Il explique que les importateurs et producteurs d’huile comestible n’ont pas eu d’autres choix que de majorer leur prix quand le gouvernement a mis fin aux subsides de Rs 38 le litre d’huile, en vigueur depuis le 1er juillet dernier.
« Nous avons dû augmenter le prix du produit tout en pratiquant une marge raisonnable, car nous n’avions pas le choix. Reste maintenant à savoir quelle quantité d’huile la STC pourra mettre sur le marché, alors qu’à Maurice nous consommons 2,5 millions de litres d’huile par mois », dit-il.
Il affirme que le prix pratiqué est en lien avec le coût d’achat d’huile brute sur le marché. Celle-ci est raffinée avant d’être vendue aux consommateurs locaux à un prix raisonnable. Il rappelle que le pays n’a jamais manqué d’huile comestible sur le marché. « En tant qu’opérateurs responsables, nous avons tout le temps respecté nos engagements afin de pouvoir approvisionner le pays avec ce produit de première nécessité », lance-t-il.
Huile, grains secs et tous autres produits alimentaires disponibles à des prix compétitifs
C’est ce que va essayer de trouver la mission de prospection qui va se rendre en Iran le 11 août prochain. Le but est de diversifier les sources d’approvisionnement de Maurice. L’Iran sera éventuellement une autre source d’approvisionnement pour les produits alimentaires. Une mission de prospection, organisée par l’Economic Development Board (EDB), va visiter le pays à partir du 11 août prochain. « L’objectif n’est pas de chercher que de l’huile comestible ou des grains secs, mais tous les produits qui peuvent nous intéresser et que nous pouvons importer de ce pays à des prix compétitifs », a expliqué une source proche du dossier. La STC fera partie de la délégation, selon notre interlocuteur.
L’Iran est engagé dans tous les secteurs de production. Il peut pourvoir le pays en blé, farine, grains secs et huile, entre autres.
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