Consommation : les raisons de la hausse du prix des légumes

Les légumes coûtent sensiblement plus cher cette année, comparé à l’année dernière. Quelles sont les raisons justifiant cette hausse des prix ? Explications.

Le climat hivernal est l’un des premiers facteurs  liés  à  cette hausse dans le  prix des légumes. « Le climat  n’est pas propice actuellement. De plus, les semences importées ne sont pas toujours de bonne qualité et cela affecte la production », indiquent les planteurs.

Autre raison évoquée : la politique gouvernementale visant à encourager les agriculteurs à avoir recours à  la culture bio en diminuant l’usage des produits synthétiques agrochimiques tels que les pesticides, pour les légumes. Une mesure louable certes, mais qui a pour conséquence une invasion d’insectes dans les champs.

« Les pesticides sont utilisés notamment pour combattre les parasites. Il faut avoir d’autres alternatives car il devient difficile de contrôler les insectes qui prolifèrent dans les champs. La production est ainsi affectée, ce qui provoque  une majoration des prix », déclare Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Associations.

Il ajoute que la production légumière a chuté de 7 000 tonnes durant la période 2015-2016, tandis que Said Bundhoo,  un autre planteur, parle d’une baisse de 40 % comparée à l’année dernière. « Il n’y a pas vraiment de suivi dans la culture bio et certains planteurs manquent de formation et d’accessoires nécessaires pour se lancer dans cette opération », lance-t-il.

Maurice étant une île tropicale, ajoute Kreepalloo Sunghoon, la prolifération des insectes est plus importante que dans d’autres pays. Ce qui engendre d’ailleurs davantage de maladies parasitaires qui vont dévaster un  plus grand nombre de champs. Les planteurs qui n’utilisent pas de pesticides dans les plantations devront  se tourner vers la production bio pour une production croissante de légumes. Toutefois la culture bio n’est pas accessible  à  tous les planteurs. « La récolte n’est pas vraiment propice ces derniers temps. Le gouvernement doit  suggérer  d’autres mesures pour remédier à  la situation car la production baisse et les champs sont détruits par les insectes », estiment d’autres planteurs.

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