Coup dur pour les parents ! Depuis quelque temps, les dépenses en couches plombent le budget ménager en raison de l’augmentation constante des prix. Qu’est-ce qui explique la cherté de ces produits ? Tour d’horizon.
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Topodom Distribution Ltée, qui importe la marque ‘Mignon’, a revu ses prix à la hausse depuis lundi dernier, le 15 juin. Il faut compter une hausse de 5% des prix. « Avec le coût de fret qui ne cesse d’augmenter, nous sommes obligés de revoir nos prix. A chaque arrivage de nouvelles cargaisons, les prix sont de plus en plus élevés », explique le directeur, Dominique To. Par ailleurs, dit-il, les couches sont des produits ‘bulky’ en termes de volume, ce qui impact davantage le coût du fret. Chez Innodis, les couches de la marque ‘Huggies’ coûtent plus cher depuis deux mois, indique Christina Sam, Senior Manager - Consumer Goods. « La hausse des prix est essentiellement due à la dépréciation de la roupie mauricienne face au rand », explique-t-elle. Par exemple, le prix de ‘Huggies Gold’, dit-elle, est passé de Rs 699,50 à Rs 729, soit une hausse d’environ 5 %. Le ‘Huggies Pants’ se vend désormais à Rs 589,50 au lieu de Rs 569,50.
Concernant la marque BébéCâlin , distribuée par la compagnie PNL, la hausse des prix entrera en vigueur à partir du 1er juillet 2021. C’est ce qu’indiquent les revendeurs. « Il faudra compter une hausse entre 5% et 10% des prix », disent-ils. Avec l’augmentation continue du coût du fret et l’appréciation du dollar, Dominique To avance qu’il faut s’attendre à une éventuelle hausse de 5 % des prix dans deux mois. « En tant qu’importateur et distributeur, nous essayons d’absorber au maximum les coûts, mais une augmentation des prix est inévitable », appuie-t-il.
Suttyhudeo Tengur, président de l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC), indique que ce sont les classes moyennes qui sont les plus affectées par la cherté des couches. « Il faudra impérativement réduire certaines dépenses pour pouvoir se payer ce petit luxe », dit-il. Selon lui, face à l’augmentation du coût de fret, le gouvernement peut intervenir s’il le veut. « Dans le dernier budget, le ministre des Finances a fait provision pour mettre à la disposition des jeunes filles des serviettes hygiéniques, alors pourquoi pas un petit pas dans la direction des familles défavorisées pour l’achat des couches pour enfants », recommande-t-il.
Les prix affichés | |
Marques | Nouveaux prix |
Mignon X50 | Rs 419 (effectif depuis 15 juin) |
BébéCâlin mini X40 | Rs 339 (effectif à partir du 1er juillet) |
BébéCâlin jumbo pack midi X 72 | Rs649 |
BBCALIN sensitive care mini X30 | Rs299 |
BBCALIN sensitive care midi X 48 | Rs599 |
BébéCâlin eco pack mini X 40 | Rs280 |
BébéCâlin eco pack midi X 56 (4-9 kg) | Rs449 |
Huggies Gold | Rs729 |
Huggies Pants | Rs 589,50 |
Huggies Dry Confort | Rs459 |
Pampers Premium Care X 46 | Rs495 |
Pampers Baby Dry X 72 | Rs679 |
Shee Shee X 46 | Rs448 |
Bebedou X 52 | Rs319 |
Témoignages des parents
Akshay Leelah : « Entre Rs 2 000 et Rs 2 500 par mois pour des couches »
Akshay Leelah, employé dans une firme privée trouve exorbitants les prix des couches dans les grandes surfaces. Père d’un enfant de 17 mois, il dit consacrer un budget entre Rs 2 000 et Rs 2 500 mensuellement pour les couches. « Par semaine, il faut un minimum de Rs 1 500 pour un paquet de couches et le lait pour bébé », déplore-t-il.
Junieta Narsimulu : « Difficile de sortir la tête de l’eau »
Junieta Narsimulu, ‘self employed’ peine à joindre les deux bouts avec la hausse constante des prix. « Il n’y a pas seulement les couches, mais le lait et autres produits pour les bébés qui coûtent plus cher. Avec la crise sanitaire, nos revenus sont déjà à la baisse. Maintenant avec la hausse des prix, c’est difficile de sortir la tête de l’eau », déplore la jeune maman d’une fille de deux ans.
Ajegee : « La cherté des couches est Inacceptable »
Fonctionnaire dans le secteur de la santé, Ajegee trouve ‘anormaux’ les prix des couches pour bébé. « Lorsque je vois les prix dans les supermarchés, je suis choquée. Les prix sont exorbitants et inacceptables », avance-t-elle. Pour elle, ce sont les familles de la classe moyenne qui sont les plus touchées par la cherté des prix.
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