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Consommation - Légumes : vers une hausse de 15 % à 25 % des prix d’ici un mois

La sécheresse et le manque d’irrigation font craindre une flambée des prix des légumes dans les prochaines semaines.

Les consommateurs devront bientôt mettre la main plus profondément dans la poche. Les prix des légumes pourraient grimper de 15 % à 25 % d’ici décembre. En cause : la sécheresse persistante et le manque d’irrigation qui perturbent les cultures.

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La sécheresse et le manque d’irrigation font craindre une flambée des prix des légumes dans les prochaines semaines. Les petits planteurs tirent la sonnette d’alarme. Si la pluie ne revient pas rapidement, les étals des marchés risquent de se vider et les prix, de s’envoler. « Nous sommes entrés dans une période sèche. En cette période, il y a beaucoup d’évaporation et les légumes deviennent plus vulnérables aux maladies. Par conséquent, la production est affectée », explique Kreepalloo Sunghoon, porte-parole de la Small Planters Association. Selon lui, la situation est déjà visible sur le terrain. Il affirme que les récoltes diminuent et certaines variétés commencent à se raréfier.

Les premiers signes d’une hausse des prix sont déjà observés. « Il y a deux semaines, le demi-kilo de pomme d’amour se vendait à Rs 25. Aujourd’hui, il faut compter Rs 50 », souligne Kreepalloo Sunghoon. Cette tendance devrait s’accentuer dans les semaines à venir. « Quand l’offre diminue alors que la demande augmente, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année, les prix grimpent rapidement », avertit-il. Le porte-parole estime qu’une hausse générale de 20 à 25 % sur les prix des légumes est attendue d’ici un mois. Les légumes dits « fins » tels que les cotomili, du thym et les bredes ne seront pas épargnés. « Si la pluie ne revient pas bientôt, la situation risque de devenir critique », prévient-il. Selon Kreepalloo Sunghoon, il est grand temps que les autorités prennent des mesures urgentes pour soutenir les planteurs et relancer la production.

Des averses à double tranchant

Même son de cloche du côté de Kailash Ramdharry, porte-parole du Farmers in Agriculture, Livestock & Cooperative Organic Network (FALCON). « C’est vrai que nous sommes entrés dans une période de sécheresse », dit-il. Et même si des pluies sont tombées récemment, elles n’ont pas suffi à inverser la tendance. « Par ailleurs, ces averses peuvent être à double tranchant. Certains champs ont été inondés, ce qui a aussi affecté la production », explique-t-il. Selon lui, la hausse des prix des légumes est inévitable à partir de décembre, un phénomène récurrent mais accentué cette année par les conditions climatiques extrêmes. « D’ici un mois, on peut s’attendre à des augmentations variant entre 15 % et 25 % », estime-t-il.

Le manque d’eau demeure la principale cause. « L’Irrigation Authority a déjà donné pour consigne aux planteurs d’arroser seulement deux fois par semaine. Mais ce n’est pas suffisant. En période de forte chaleur, les plantes ont besoin d’eau pour se développer », déplore Kailash Ramdharry. Pour lui, seule une meilleure gestion des ressources hydriques et un renforcement des infrastructures d’irrigation permettront de stabiliser la production et d’éviter de telles fluctuations. « Il faut des solutions durables, pas seulement des mesures ponctuelles », appuie-t-il. En attendant, les consommateurs devront prévoir un budget plus conséquent pour leur panier de légumes durant la période des fêtes.

Les prix pratiqués sur le marché

Légumes  Prix pratiqués actuellement (Rs)
Pomme d’amour (terre) 25- 40
Pomme d’amour (sous serre) 30- 45
Giraumon  15- 20 
Carotte  35
Chou (l’unité) 25- 50 
Haricot vert  50
Brede cresson (le paquet) 25
Brede Giraumon (le paquet) 25
Brede Tom Pouce 25
Callebasse ((l’unité) 70
Voeme  60
Lalo  250
Aubergine 35- 50 
Chouchou  35- 50 
Concombre vert (l’unité) 15 – 25
Concombre blanc (l’unité) 70
Betrave (l’unité) 35
Courgette(l’unité) 35
Pipengaille 50
Margoze 35- 50
Pâtisson (l’unité) 50
Laitue (l’unité) 25- 40 
Cotomili (la botte)  25
Du thym (la botte) 15
Gros piment  70
Queue oignon (la botte) 25
Brocoli  100
*Les prix en demi-kilo.

 

Un nouveau forage opérationnel à Petite Retraite

Face à la sécheresse persistante et aux coupures d’eau répétées dans le Nord, le député Nitin Prayag a interrogé mardi au Parlement le ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden, sur les mesures prises pour améliorer la distribution d’eau.

Le ministre a indiqué que six camions-citernes publics desservent quotidiennement la région, notamment les écoles, centres de santé et infrastructures publiques. Neuf compagnies privées ont aussi été recrutées pour renforcer la flotte et trois à quatre camions supplémentaires attendus la semaine prochaine.

Un nouveau forage est désormais opérationnel à Petite Retraite, avec une conduite dédiée vers Amaury et le réservoir de Plaine des Roches. Alimenté pour l’instant par un groupe électrogène, il fonctionnera 24 h/24 dès la modernisation de la salle des transformateurs. 

La CWA procède aussi au remplacement d’un ancien tuyau en amiante de 250 mm reliant Petite Retraite à Plaine-des-Roches sur 3 km. Le nouveau conduit en polyéthylène haute densité, plus résistant, sera installé d’ici mars 2026, pour un coût estimé à Rs 10,5 millions.

Patrick Assirvaden a par ailleurs dénoncé les « tuyaux posés en surface » hérités d’une ancienne direction de la CWA, qualifiant ces installations d’« aberration technique » coûtant Rs 23 millions. Il a aussi critiqué le morcellement d’un projet de Rs 700 millions en « petits contrats pour faire plaisir à des copains ».

Le ministre a assuré que ces mesures permettront d’améliorer sensiblement l’approvisionnement en eau des foyers du Nord dans les prochaines semaines.

 

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