Certains opérateurs affichent l’optimisme. Ils annoncent une hausse dans la production laitière, cette année. Pour d’autres, le marché restera stable en 2017.
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Le directeur de Michaël Valère Dairy and Beef Production Ltd compte, lui, doubler, voire tripler sa production de lait. Éleveur de vaches laitières, Michaël Valère indique qu’il commercialisait, auparavant, 100 litres de lait par jour, soit environ 37 000 par an. Cette année toutefois, ajoute notre interlocuteur, il compte en écouler 250 à 300 litres par jour (soit 92 000 à 110 000 litres par an).
« J’ai acheté une vingtaine de vaches il y a quelques mois. Au total, j’en compte actuellement 33 dans ma ferme à Nouvelle Découverte », dit-il. Ainsi, affirme notre éleveur, une meilleure production de lait est attendue. Un autre opérateur majeur de ce secteur d’activité, qui souhaite garder l’anonymat, partage le même avis.
« Suite à des mesures stratégiques prises l’an dernier, les résultats devraient être meilleurs cette année. Nous avons mis en place de nouvelles lignes de production et nous avons augmenté le nombre de vaches dans la ferme, ce qui nous permettra d’augmenter la production cette année », indique-t-il.
Raj Gaya, directeur de Best Dairy Company Ltd à Quatre-Bornes, s’attend toutefois à une stabilité au niveau des activités cette année. « En 2016, nous avons commercialisé environ 300 000 litres de lait et, cette année, nous prévoyons d’écouler la même quantité », fait-il ressortir. Il n’y a pas de hausse en vue pour lui.
La compagnie, dit-il, achète le lait frais avec les petits éleveurs pour, ensuite, le commercialiser dans les grandes surfaces. « Nous sommes plutôt spécialisés dans le ‘processing’ du lait local », explique-t-il. Même si les prévisions se diffèrent, les défis toutefois sont les mêmes. Les problèmes dans ce secteur sont nombreux, indiquent nos interlocuteurs.
« D’abord, le coût de la production ne cesse d’augmenter. Les aliments pour les animaux se vendent à des prix exorbitants », déplore Michaël Valère. Raj Gaya affirme pour sa part que la sécheresse en ce début de l’année joue les trouble-fête. Par ailleurs, il soutient que l’offre n’est pas suffisante pour satisfaire la demande.
« Aussi, à cause des coûts élevés, de nombreux éleveurs ont délaissé ce métier. D’autre part, les jeunes ne veulent pas prendre la relève. Je vois un avenir très sombre pour la production locale de lait », prévoit le directeur de Best Dairy Company Ltd.
En chiffres
Selon Statistics Mauritius, 4,5 millions de litres de lait ont été produits à Maurice en 2015, contre 5 millions l’année précédente. Pour les six premiers mois de 2016, la production s’élève à 2,3 millions de litres de lait.
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