Ça y est. D’ici la fin de cette année, la State Trading Corporation va importer le riz, le blé et l’huile de la National Agricultural Cooperative Marketing Federation of India Ltd. Ainsi, l’organisme va se positionner comme un compétiteur direct avec les importateurs du pays.
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La State Trading Corporation (STC) et la National Agricultural Cooperative Marketing Federation of India Ltd (NAFED) viennent de signer un protocole d’accord portant sur l’achat de riz, de blé, d’huile comestible et d’autres produits de l’agro-industrie. Cette décision a été avalisée par le Conseil des ministres qui s’est réuni le vendredi 24 juin. La NAFED est une agence du ministère de l’Agriculture et du bien-être des agriculteurs en Inde et a pour mandat d’acheter, de fournir et d’exporter divers produits agricoles de l’Inde.
Au sein de l’organisme, un cadre fait comprendre que la STC s’est déjà embarquée dans l’importation du riz basmati. « Bientôt, l’huile et les gros pois seront importés, et la direction va étudier d’autres opportunités », fait-il comprendre.
Chose que ne dément pas le directeur général de la STC, Rajiv Servansingh. Il explique comment le pays est entré en contact avec la NAFED.
« Quand le Premier ministre Pravind Jugnauth est retourné au pays après sa mission en Inde, il a informé la STC que la NAFED souhaite exporter des produits au pays. Vu que c’est un organisme gouvernemental, la STC est entrée en contact avec la NAFED. Ainsi, d’ici la fin de l’année, la STC pourra importer des produits de la NAFED et les consommateurs auront un large choix de produits », dit-il.
Ce dernier indique que la STC est également intéressée de faire affaire avec un organisme gouvernemental de Madagascar qui va approvisionner le pays avec des produits stratégiques. « On essaie de trouver un accord », avance-t-il.
Le directeur de Funny Traders, Anand Ajodha, qui est l’un des plus gros importateurs du riz basmati au pays, accueille favorablement cette démarche de la STC de rentrer en compétition avec les importateurs. Mais il croit que la STC n’aura pas de privilège en termes de prix. « L’organisme sera comme un ‘stabilisateur’ sur le marché et va empêcher les commerçants d’appliquer un prix excessif. On l’accueille et maintenant, à travers la STC, le gouvernement va voir que les prix pratiqués ne sont pas exagérés. ‘Kan li pou met lamin dan dife lerla li pou kone kouman gagne’ », a-t-il affirmé.
Il fait comprendre que sur les produits de base, il y a une compétition entre les importateurs afin de commercialiser à un meilleur prix. « La STC vend le riz qu’elle commercialise à Rs 330 le sachet de 5 kg et c’est le même prix qui est pratiqué par les importateurs. Ainsi, sur les autres produits, il va voir qu’il y a une ‘fair competition’ », soutient-il.
Jayen Veerapen, directeur de J.M. Veerapen Ltd, qui importe principalement des grains secs et du riz basmati, explique que c’est du commerce. « Il est important de savoir à quels prix la STC aura ses produits et à quels prix l’organisme compte les commercialiser. On doit attendre pour connaître ses prix. Mais la politique de la STC est telle qu’elle peut acheter à R 12 et le vendre à Rs 10. C’est l’argent des contribuables, alors la STC va voir comment l’utiliser », lance-t-il.
Ce dernier affirme que dans le monde, c’est en Inde que le prix d’huile coûte le plus cher. « Mais la Grande péninsule a l’habitude d’aider le pays. Si l’Inde va aider le pays en fournissant des produits à des prix compétitifs, alors ce sont les consommateurs qui en sortiront gagnants. La population sera satisfaite. C’est une bonne chose que les gens aient accès à des prix raisonnables », fait-il comprendre.
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