Consommation: des traces de substances toxiques dans les boîtes de thon

Les boîtes de thon en France contiennent des traces de substances toxiques, comme de l’arsenic et du mercure. C’est ce que soutient une organisation française de défense des consommateurs. Mais les autorités mauriciennes se veulent rassurantes. Des  échantillons sont prélevés à l’importation et des contrôles effectués. C’est une étude qui fait du bruit. L’organisation française 60 millions de consommateurs a analysé la composition des boîtes de thon en conserve de plusieurs marques présentes sur le marché français, dont certaines sont disponibles à Maurice. Le résultat est on ne peut plus inquiétant : des traces de substances toxiques y ont été décelées. Selon les auteurs de l’étude, toutes les boîtes de conserve de thon testées contiennent du mercure, de l’arsenic et du cadmium, à des concentrations variables selon les marques. Pour le mercure par exemple, trois références dépassent 0,5 milligramme par kilogramme. Néanmoins, cela reste en deçà de la limite recommandée par les normes en vigueur en France, c’est-à-dire 1 milligramme par kilogramme. Quant à l’arsenic, il est présent dans la plupart des conserves analysées et atteint même 1,7 milligramme par kilogramme chez une marque. Quid de Maurice, qui importe plusieurs de ces marques de thon ? Le responsable d’une enseigne de grande distribution rappelle que les magasins sont dans l’incapacité de contrôler la composition des produits importés. Il estime que les grandes surfaces font confiance à leurs fournisseurs, notamment pour ce qui est des produits en provenance de pays très réglementés comme la France. « C’est aux autorités de faire les analyses requises. Nous ne sommes que des revendeurs. Je ne crois pas que les enseignes disposent des moyens suffisants pour enquêter sur le contenu des boîtes de thon en conserve », indique notre interlocuteur.

Système de surveillance

Au niveau du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Protection des consommateurs, on indique que pour retirer des produits de la vente, il faudrait que le ministère de la Santé effectue des tests qui confirment leur nocivité. Du côté du ministère de la Santé, un officier indique qu’à l’heure actuelle, aucune instruction n’a été donnée pour effectuer des contrôles plus poussés. Il précise néanmoins que suite à l’étude de 60 millions de consommateurs, des tests sur les boîtes de thon ne sont pas exclus. « Il faut savoir qu’au niveau du port, lorsque l’on débarque les produits importés, il y a un système de surveillance. Des tests sont effectués sur des échantillons et à ce jour, aucun problème n’a été détecté. Par ailleurs, nous nous appuyons sur les certificats internationaux délivrés par les autorités compétentes des pays d’origine », rassure-t-il.