Plusieurs pays sont en train de stocker des produits pour leur population. La dernière en date est l’Inde, qui vient de mettre un embargo sur l’exportation de blé. Mais en ce qui concerne l’autre produit stratégique, soit l’huile comestible, il n’y aura aucune pénurie au pays pour le moment. Toutefois, des importateurs jugent insuffisant le subside octroyé.
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Le directeur général de la compagnie Ramdenee Edible Oil Products Ltd, Ashok Ramdenee, explique qu’avec la guerre en Ukraine, il y a une pénurie d’huile de tournesol dans le monde. En outre, le prix du soja explose en ce moment. « Comme nous importons l’huile brute de l’Argentine, Maurice n’a aucun souci à se faire. Cette guerre ne nous affecte pas vraiment sur ce produit. Ainsi, le marché sera approvisionné en cette commodité à un prix compétitif », affirme-t-il.
Son seul bémol, c’est que le subside octroyé n’est pas suffisant. « On avait demandé un subside de Rs 23 sur un litre, mais on n’a eu que Rs 10. Alors, il y a un déséquilibre en ce moment. On ne peut travailler à perte. Il faut que le subside soit suffisant pour qu’on puisse couvrir nos frais », souligne-t-il.
Mais en ce moment, il y a plusieurs pays qui préfèrent produire pour leur propre consommation. « C’est énorme, la quantité de soja que produit l’Argentine, soit 100 millions de tonnes, et sa demande est basse. Si toutefois ce pays met un embargo, alors il y a l’Amérique et le Brésil qui sont également deux gros producteurs », dit-il. Ce dernier avance que si Maurice dépendait uniquement de l’Égypte sur l’importation d’huile, alors on aurait eu une pénurie.
Moroil et Ramdenee Edible Oil Products Ltd contrôlent 80 % du marché à Maurice. Depuis le lundi 16 mai dernier, le prix de l’huile vendue aux consommateurs est resté le même. Par contre, en ce qui concerne la vente aux industries (Business to Business), le prix a augmenté.
Ce n’est pas tout, car depuis le lundi 9 mai, les prix wholesale aux revendeurs ont été revus à la hausse. « Les importateurs et les producteurs enregistrent une perte encore plus importante que les revendeurs sur leur marge de profit. C’est en raison de la flambée des prix des matières premières au niveau mondial », fait comprendre Jérôme Clarenc, directeur commercial de la compagnie.
La State Trading Corporation (STC) vient d’annoncer, le mercredi 25 mai, qu’elle compte importer l’huile comestible. « La différence entre les importateurs et la STC, c’est qu’on importe l’huile brute pour la raffiner au pays », avance Ashok Ramdenee.
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