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Conséquence du cyclone : ces légumes qui sont rares sur le marché 

Sans surprise, les séquelles du cyclone Batsirai se font encore sentir dans les champs. Certains légumes sont moins disponibles sur le marché et le prix est à la hausse.

Ceux qui veulent acheter des piments, des fines herbes, des brèdes ou encore du giraumon, entre autres, risquent de faire chou blanc. S’ils ont un peu de chance, ils peuvent en trouver, mais ils doivent beaucoup chercher et être prêts à débourser plus d’argent que d’habitude. Si certains légumes sont rares sur le marché, c’est parce que plusieurs champs ont fait les frais du cyclone Batsirai. 

Anil Daharee, qui est planteur, en sait quelque chose. Il indique qu’il y a une pénurie de coriandre et de carottes. « Nous avions 25 perches de terre sous culture de coriandre et un arpent de carottes. Ces légumes étaient prêts à être récoltés. Malheureusement, ils ont été détruits par le cyclone », se désole-t-il. 

Le planteur ne perd toutefois pas espoir. Afin de répondre aux besoins des consommateurs, il mettra en terre de nouvelles semences de coriandre. « Mais il faudra compter plus d’un mois avant de pouvoir tout récolter », précise-t-il. 

Vivek Bhunjun, directeur de Fresh Veggie Ltd, ne s’avoue pas vaincu lui non plus. Il cultivera de nouvelles plantes même si, dit-il, « cela nécessitera des investissements et du temps ». Il reconnaît que la production locale de légumes fait partie de notre économie et qu’au vu de la situation, il est important de la stimuler. 

Il affirme que 70 % de ses cultures ont été détruites par le cyclone. Ses plants de coriandre ont tous été balayés par l’eau. « Ce sont des légumes fragiles, comme le giraumon, la courgette, le chouchou et le poivron, qui ont été emportés par les rafales », souligne-t-il. Depuis, on en trouve moins sur le marché. 

Madhun Seesurun, qui est à la fois planteur et marchand de légumes, est dans le même bateau. Son demi-arpent de terre, sous culture de brèdes, d’herbes fines, de calebasses, de piments et d’aubergines, a été dévasté. Il évalue ses pertes à Rs 300 000. 

« Il y a une forte demande pour les légumes frais, mais nous n’avons pas suffisamment de stock vu que 90 % de nos cultures, qui se trouvent à Hermitage, sont détruites. J’hésite désormais à faire d’autres investissements pour cultiver de nouvelles plantes à cause du changement climatique », dit-il. 

Les principales difficultés des planteurs 

• Hausse du coût de production (fertilisants et semences, entre autres). 
• Beaucoup de planteurs ont abandonné leurs champs en raison de l’énorme coût d’investissement qu’ils n’arrivaient plus à soutenir. 
• Plusieurs légumes sont périssables. Ce sont des pertes sèches que subissent les planteurs. 

Les prix de vente 
Qui dit moins de légumes sur le marché, dit aussi hausse de prix. Voici les tarifs en vigueur. 
Légume Prix en vigueur 
Brocoli Rs 100 (l’unité)
Piment Rs 100 (le demi- kilo) 
Pâtisson Rs 100 (l’unité) 
Chou Rs 90 (l’unité) 
Haricot Rs 80 (le demi- kilo)
Lalo Rs 75 (le demi- kilo)
Pomme d’amour Rs 75 (le demi- kilo) 
Margoze Rs 60 (le demi- kilo)
Chouchou Rs 60 (le demi- kilo) 
Calebasse Rs 50 (l’unité) 
Pipengaille Rs 40 (le demi- kilo)
Concombre (petit) Rs 35 (l’unité) 
Carotte Rs 20 (le demi- kilo)
Laitue Rs 45 (l’unité)
Angive Rs 40 (le demi- kilo)
Brède chouchou Rs 20 (la botte) 
Coriandre Rs 20 (la botte) 
Cresson Rs 25 (la botte) 
Brède giraumon Rs 25 (la botte)

 

 

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