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Conseils de médecins - Parasites intestinaux: un mal à ne pas prendre à la légère

Il est normal d’avoir des parasites ou des vers dans les intestins. Mais comme pour le cholestérol, il y a les bons et les mauvais. Le point avec le Dr Arvind Mungla, spécialiste en médecine interne et le Dr Wassimah Jhurry Lallmahommed, médecin généraliste.

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Tout le monde a des parasites dans le corps, indique le Dr Arvind Mungla. Il s’agit de micro-organismes composés de bactéries et de champignons. On en trouve sur la peau, dans les poumons, dans la bouche, ou encore dans les intestins où migrent 400 variétés de parasites. 

Le rôle de bons parasites est de favoriser la flore intestinale. Ce faisant, ils facilitent la synthèse des vitamines B et K. Ils aident à métaboliser l’acide biliaire. Selon le Dr Mungla, des études ont démontré que ce processus aide à diminuer l’obésité et à empêcher certaines infections. Une bonne flore intestinale permet aussi de lutter contre les microorganismes présents dans l’eau et les aliments que nous consommons. 

D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il est recommandé que les nourrissons soient nourris au sein le plus longtemps possible. Cela permet à la flore intestinale des bébés de se développer plus rapidement. Ce processus dure, en moyenne, un à deux ans. « Ceux qui consomment du lait en poudre ont tendance à avoir des coliques », fait ressortir le spécialiste en médecine interne. 

Une bonne hygiène 

Il existe aussi les mauvais parasites intestinaux étrangers à notre corps. Ils affectent surtout les enfants. Certains d’entre eux se mettent des doigts non lavés dans la bouche, pouvant ainsi entraîner une contamination. Mais les adultes ne sont pas à l’abri. Les femmes enceintes et celles qui allaitent sont, elles aussi, vulnérables aux parasites. 

Comment les adultes contractent-ils les parasites ? En cas de mauvaise hygiène personnelle, indique-t-on. Ils peuvent en contracter après avoir été en contact avec les matières fécales d’une personne contaminée ou de celles d’animaux domestiques, comme les chiens ou les chats. La contamination peut aussi se faire à travers la consommation de légumes qui n’ont pas été bien lavés et qui auraient été en contact avec des excréments d’animaux ou d’êtres humains. 

Les parasites peuvent également être présents dans la terre. Prenons le cas de ceux qui pratiquent l’élevage et l’agriculture. Ils doivent faire preuve de vigilance en évitant de marcher nu-pieds dans la terre, qui renferme des œufs des parasites. Ces œufs passent à travers la peau pour aller se loger dans les intestins. Ce processus peut durer une année.

Quels sont les types de vers qui existent ? Le plus commun à Maurice est l’ankylostome. En général, il n’est pas dangereux, sauf s’il est présent dans le corps pendant une longue durée, fait ressortir le Dr Mungla. Ainsi, il recommande que les enfants soient purgés chaque trimestre. 

Le spécialiste de la médecine interne est rejoint dans ses propos par le Dr Jhurry-Lallmahommed. Cette dernière soutient que la prévention doit se faire de manière continue. À Maurice, précise-t-elle, les gens se tournent souvent vers le vermifuge dans des cas d’infection parasitaire de l’intestin. 

Cela concerne particulièrement des enfants du niveau préscolaire et primaire. « C’est important de le faire. En France, on y a recours dès l’âge de 14 mois. Mais à Maurice, c’est autour de l’âge de deux ans que l’on effectue ce procédé », ajoute le Dr Mungla. 

Le hic avec les parasites intestinaux, c’est que la personne qui est contaminée ne présente presque pas de signes. Hormis quelques symptômes qui devraient être pris en compte : douleurs abdominaux, coliques, crampes, nausées, fièvre, perte d’appétit, éruption cutanée et dans certains cas, du sang dans les selles ou l’irritation de l’anus. 

Selon les deux médecins, il n’y a pas de remèdes naturels pour lutter contre les parasites intestinaux. Le seul traitement est la prise de vermifuge. Mais nos intervenants s’accordent à dire que le meilleur moyen de prévenir toute contamination est d’avoir une bonne hygiène. 

 

Il faut ainsi éviter de se mettre les doigts dans la bouche, toujours bien se laver les mains avant de manger, surtout après avoir été aux toilettes et de ne pas marcher nu-pieds, particulièrement dans la terre. Ils recommandent aussi de boire de l’eau potable et de manger des aliments bien cuits et bien lavés dans le cas des légumes et des fruits consommés crus. 

Les symptômes les plus courants 

  • Troubles de l’alimentation (manque ou excès d’appétit)
  • Yeux gonflés
  • Anxiété et nervosité
  • Picotement sur le bout du nez, dans les yeux ou dans la zone anale
  • Pupilles dilatées 
  • Troubles digestifs (constipation, diarrhée, etc.)
  • Insomnie sans motifs apparents
  • Fatigue
  • Maux de tête
  • Quelques maladies, comme l’épilepsie, l’autisme ou celle d’Alzheimer, pourraient être associées à la présence de parasites.

Les possibles complications

Les parasites intestinaux peuvent s’attraper de différentes manières et concernent particulièrement les enfants. Il est important de s’en débarrasser dès l’apparition des signes afin d’éviter les complications, explique Dr François Tadebois. Parmi les symptômes de l’infection, poursuit-il, l’on note des démangeaisons au niveau de l’anus le soir quand les larves pondent leurs œufs. Cela provoque alors des irritations. D’autres peuvent avoir des douleurs abdominales, ajoute le médecin.

Il y a plusieurs types de vers. « Certains peuvent causer la dysenterie en allant se loger dans le colon. Cette maladie peut être grave, aiguë ou chronique. D’autres se logent aussi dans le foie et peuvent entraîner un abcès ou une anémie chez le sujet. Il y a aussi des parasites qui migrent vers le duodénum et provoquent des douleurs abdominales, des irritations et la fatigue. »

Certaines complications surviennent également avec le ver solitaire qui s’alimente de toute nourriture consommée par le sujet ; ce qui entraîne alors une perte de poids. D’autres vers peuvent aussi provoquer des abcès au cerveau, précise le Dr Tadebois. C’est pour cela qu’il est important de prendre régulièrement des vermifuges afin de pouvoir s’en débarrasser. Cela concerne aussi les adultes qui voyagent et qui vont dans les pays endémiques où ils peuvent attraper la malaria.

Se débarrasser des vers naturellement 

  • Bien consommer les gousses d’ail, sous toutes les formes. (Bouillies, crues, écrasées, etc.)
  • Boire du jus de chou frais
  • Le fenouil 
  • La carotte crue (râpée, étant facile à proposer aux enfants)
  • Le curcuma ou le clou de girofle
  • Des infusions de thym ou d’écorce de cannelle constituent des antiparasitaires efficaces 
  • Consommer de l’extrait de pépin de pamplemousses
  • Utiliser des huiles essentielles 
  • Privilégier une bonne hygiène, en se lavant les mains fréquemment, par exemple. 

 

 

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