Live News

Congrès médical : la pathologie cardiovasculaire, première cause de décès chez la femme

Les femmes de moins de 55 ans ont été les plus touchées par une pathologie cardio-vasculaire ces dernières années

La première cause de mortalité chez la femme en France, comme à Maurice, n’est pas le cancer, mais la pathologie cardiovasculaire, selon le Dr Reuben Veerapen, président de l’association de chirurgie thoracique et vasculaire de l’océan Indien (VASCO). D’où de thème de la 13e édition du congrès de l’association prévue du 29 octobre au 1er novembre à Maurice.

Publicité

Cette pathologie, étant méconnue au sein même de la profession médicale et chez les femmes, VASCO a ainsi souhaité attirer l’attention des médecins sur cette thématique, explique le Dr Veerapen. Selon lui, si la mortalité cardiovasculaire globale a diminué depuis 20 ans, cette décroissance n’est cependant pas homogène selon l’âge et le sexe. « Si elle baisse chez les hommes quel que soit l’âge, une augmentation inquiétante est notée chez la femme de moins de 55 ans », dit-il.

Le Dr Veerapen fait ressortir qu’une suite de « malfaiteurs » pour le cœur et les artères, comme le tabac, le stress psychosocial, la précarité, la sédentarité, le surménage, l’alimentation déséquilibrée, le surpoids, l’obésité et le diabète, entre autres, va ainsi se mettre en place au fil des années et créer une synergie destructrice mettant en danger les femmes de plus en plus jeunes. À cela vont s’ajouter les risques hormonaux spécifiques propres à la femme : contraception inappropriée, grossesses de plus en plus tardives, endométriose, syndrome des ovaires polykystiques et ménopause.

La 13e édition du congrès de VASCO vise ainsi à attirer l’attention des médecins sur cette thématique méconnue aussi bien de la profession médicale que des femmes elles-mêmes. « Il faut alerter sur cette sous-évaluation du risque cardiovasculaire de la femme avec des dépistages plus intensifs, des mesures de prévention, des études scientifiques plus spécifiques et des méthodes thérapeutiques plus ciblées », fait comprendre le président de l’association.

Du 29 octobre au 1er novembre, environ 300 médecins (médecins généralistes, médecins vasculaires, cardiologues, pneumologues, diabétologues, chirurgiens vasculaires et gynécologues) de La Réunion, de Maurice et de Madagascar vont se réunir pour trois journées de travail avec 12 sessions spécifiques ainsi que deux conférences : une sur l’égalité femme/homme et l’autre sur la pollution et le risque cardiovasculaire.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !