Lors d'un congrès régional de l'Alliance Lepep à Solitude, dans la circonscription No 5 (Pamplemousses/Triolet), l'ancien Speaker de l'Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, a lancé de vives attaques à l'encontre de l'Alliance du Changement, avec des propos particulièrement ciblés envers Jyoti Jeetun et Paul Bérenger.
Durant son discours, Sooroojdev Phokeer a multiplié les comparaisons entre l'Alliance Lepep et l'Alliance du Changement. Selon lui, ce duel électoral oppose d’un côté ceux qui refusent de payer le salaire minimum, et de l’autre, ceux qui ont légiféré pour son introduction. « Li enn lager kot Ramgoolam pe dir patron pa paye e isi Callichurn ek gouvernman kinn fini pran desizion e pe dir bizin peye », a-t-il affirmé, dressant un contraste net entre les deux camps. Il avait auparavant ciblé Jyoti Jeetun et Paul Bérenger.
Sooroojdev Phokeer a invité l'électorat à choisir entre Navin Ramgoolam, qu'il associe à un coffre-fort personnel, et Pravind Jugnauth, Premier ministre, qu'il présente comme celui qui remplit les coffres des Mauriciens à travers l'augmentation des pensions et des allocations sociales. Il a insisté sur le fait que le gouvernement sortant possède, selon lui, une vision claire pour le pays. « Se enn lekip istorik. Premye fwa dan listwar ou pe gagn dimounn kompetan ki ena lamour pu sa pei la », a-t-il déclaré.
De son côté, Soodesh Callichurn, qui présidait ce congrès régional, a souligné l’importance capitale des prochaines élections. Il a averti que si la population faisait l'erreur de voter pour l'Alliance du Changement, le pays pourrait, selon lui, reculer de 50 ans. Le ministre du Travail sortant a reproché à cette alliance de ne pas avoir rendu public l’accord signé avec le parti de gauche, Rezistans ek Alternativ, tout en dénonçant leur volonté de revenir avec le projet de IIe République à travers des amendements constitutionnels en cas de victoire. Il convient toutefois de souligner que l'Alliance du Changement a rendu cet accord public lors d'une conférence de presse le 10 octobre, et jusqu’à présent, ni Navin Ramgoolam ni Paul Bérenger n'ont évoqué de projet de IIe République.
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