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Congé forcé en raison des pluies : l’option de huit jours de rattrapage discutée

Le premier trimestre qui devait prendre fin le 31 mars pourrait être étendu au 05 avril.
  • Les enseignants contestent cette proposition

«Nous avons déjà pris la décision qu’il y aura quelques jours de plus, que ce soit au premier trimestre et au deuxième. » C’est ce qu’a affirmé Leela Devi Dookun-Luchoomun, vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, jeudi après-midi, lors d’un point de presse, jeudi.

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Il revient que lors d’une rencontre avec les syndicats de l’Éducation, dans la matinée du jeudi 23 mars, au ministère de l’Éducation, à Phœnix, les fonctionnaires ont proposé huit jours pour rattraper les jours de classe perdus depuis le début de ce 1er trimestre. La raison : les veilles de fortes pluies, les avis de fortes pluies et de pluies torrentielles et les avertissements de cyclone.

Ainsi, il a été discuté avec les partenaires de l’Éducation que ces journées perdues seront puisées des vacances scolaires des premier et deuxième trimestres. Il est indiqué que trois jours seront ajoutés au premier trimestre. Ce qui voudrait dire que ce trimestre prendrait fin le 5 avril au lieu du 31 mars comme prévu. Les vacances du deuxième trimestre débuteraient alors le 21 juillet au lieu 14 juillet, comme indiqué.

Selon nos recoupements, toutes ces décisions doivent être d’alors avalisées par le Conseil des ministres, avant de prendre effet.

Incompréhension des éducateurs

Les éducateurs du primaire et du secondaire, regroupés en associations, ne comprennent pas la décision des autorités. Vinod Seegum, de la Government Teachers’ Union (GTU), a, pour sa part, fait une contre-proposition. « Le ministère de l’Éducation nous a appelé pour discuter. À leur proposition, nous avons fait une contre-proposition d’ajouter quatre jours, si le besoin se fait sentir. (2 au 1er trimestre et 2 au 2e trimestre). » Il ajoute que les instituteurs sont des professionnels et savent comment faire pour rattraper tout retard. « Personn pa kontan ki bann zelev inn mank klas pou enn rezon ou pou enn lot. En ce moment, nous parlons de la pluie ou d’un cyclone. Il faut savoir que le programme d’études a été fait en tenant compte du fait qu’au premier trimestre, il y a des concepts préliminaires à travailler, prenant en considération les jours fériés, le temps pluvieux et la période cyclonique. C’est au 2e trimestre que le gros du travail se fait, c’est la raison pour laquelle, c’est le plus long. Les révisions ou la consolidation se font au 3e trimestre. Il n’y a pas lieu d’étendre les jours d’école de huit jours.»

Au niveau du secondaire, Yugeshwur Kisto, président de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), est aussi contre la façon de faire du ministère. Il estime que les responsables les ont mis devant les faits accomplis. Selon lui, « aucune décision ne peut être prise sans avoir au préalable fait un ‘survey’ précis sur le travail qui a été accompli par les enseignants. Durant la fermeture des classes, nous avons reçu des instructions précises de tenir des cours en ligne. C’est ce que nous avons fait. Sans une analyse des données, nous ne pouvons rien savoir ». Si des profs ont noté du retard, ils ont pris sur eux pour faire du rattrapage durant les périodes libres, a ajouté Yugeshwar Kisto.

Pour sa part, le président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), Arvind Bhojun, précise qu’il ne faut pas trouver des excuses pour tout retard, s’il y en a. Malgré le manque d’enseignants ou de manuels, a-t-il dit. les enseignants ont fait leur travail. « C’est le manque de vision du ministère de l’Éducation qui fait que nous sommes dans une telle situation. Nous avons fait notre part », poursuit-il.

Il ajoute que les enseignants des collèges privés ont tenu des cours en ligne et qu’il y a eu un suivi. « Je me demande sur quoi ils se basent pour dire qu’il y a eu retard et qu’il faut faire du rattrapage. À chaque jour de congé, nous avons tenu nos classes en ligne. Les inspecteurs de la Private Secondary Education Authority (PSEA) ont d’ailleurs fait leur travail en vérifiant nos classes. Pour nous, il n’y a pas de retard », soutient Arvind Bhojun.

Le président de l’Upsee précise aussi qu’ajouter des jours au calendrier scolaire est « un mauvais signal » pour les élèves. « L’année dernière, en raison de la COVID-19, nous avons travaillé que 19 jours sur 57 au 1er trimestre. Les élèves ont bien travaillé au examens. Si les autorités maintiennent leur décision d’ajouter des jours, les élèves ne prendront pas au sérieux les classes en ligne. Ils penseront qu’il y aura des classes de rattrapage », est-il d’avis.

En attendant, la décision finale du Conseil des ministres, nous apprenons que les responsables de l’Éducation se sont basés sur des analyses faites par l’inspectorat pour venir avec une telle décision.

  • LDMG

 

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