Les dates pour l’administration de la deuxième dose des vaccins ont été modifiées. C’est ce que nous avons appris lundi matin (19 avril 2021). Les autorités demandent aux membres du public qui doivent se faire administrer la deuxième dose de consulter le site de BesafeMoris.
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La date de vaccination a été avancée de 10 à 15 jours dans certains cas. À titre d’exemple, ceux qui devaient recevoir la deuxième dose le 12 juin devront se faire vacciner le 31 mai. Environ 208 000 personnes ont reçu leur première dose de vaccin du 26 janvier à début avril. Cependant, une semaine après le début de la campagne pour la deuxième dose, le calendrier est modifié.
Lundi, ils ont été nombreux à constater que la date indiquée sur la carte de vaccination ne correspondait pas à la date affichée sur le site de beSafeMoris. Ceci a engendré un cafouillage, car certains se préparaient à se rendre aux centres de vaccination dans une semaine ou deux. Ce sont surtout les récipiendaires du vaccin Covishield qui sont concernés. Ils sont plus de 100 000 à avoir reçu ce vaccin.
Selon les autorités, il faudra se fier aux dates affichées sur le site de beSafeMoris et ignorer les dates indiquées sur la carte de vaccination. C’est ce qu’a affirmé un responsable du High Level Committee. Cette information est aussi confirmée par le porte-parole du National Communication Committee sur la COVID-19. Le Dr Zouberr Joomaye affirme qu’il y a eu des changements.
En effet, la deuxième dose du vaccin Covishield doit se faire entre huit à 12 semaines après la première. Avec la modification des dates, le comité de vaccination s’est assuré que les nouvelles dates allouées dans la fourchette de huit à 12 semaines.
La raison de cette décision, c’est que plusieurs facteurs sont venus bousculer le planning des autorités. Selon le Dr Joomaye, il a fallu accommoder la campagne pour la première dose du vaccin Sinopharm (sur 50 000 personnes), en sus de la deuxième dose des vaccins Covaxin et Covishield. Aussi, la vaccination saisonnière antigrippe vient s’ajouter au programme.
La deuxième dose du Coxavin devant être administrée 28 jours après la première, le calendrier pour le Covishield a dû être ajusté (à celui du Covaxin) pour que la campagne pour la deuxième dose puisse continuer. Le Dr Joomaye ajoute qu’il a fallu prendre en compte la logistique et le personnel mobilisés pour l’administration de la deuxième dose. « Il y a tous ces facteurs à gérer », dit le porte-parole du NCC. Selon un responsable du ministère de la Santé, il n’y a aucun souci d’expiration des vaccins. Il affirme que tous les ‘batches’ de vaccins respectent les dates de péremption, les délais d’administration de la deuxième dose et les consignes des fabricants.
Sauf que la confusion entourant ces dates a fait que certaines personnes ont été déroutées en ce lundi.
Pas de tests anticorps prévus comme aux émirats Arabes UNIS
En mars, le Washington Post publiait que suite à un test « anticorps », plusieurs personnes devront recevoir une troisième dose du vaccin Sinopharm aux Émirats arabes unis (EAU). Ces tests ont permis de révéler que certains récipiendaires des deux doses du vaccin n’avaient pas développé une réponse immunitaire importante.
Nous avons recherché l’avis du Dr Laurent Musango, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé à ce sujet. Pour lui, un test anticorps est important si un pays veut s’assurer du taux d’efficacité du vaccin ou évaluer la réponse de la population après la vaccination. Ce n’est pas obligatoire d’effectuer de tels tests sauf si le pays a été attaqué par plusieurs variants, selon lui. Il cite l’exemple des Émirats arabes unis. Le pays a été touché par presque tous les variants existants du virus. « C’est pour cela que le gouvernement des EAU a effectué un test après la vaccination. Il voulait savoir si la population a été suffisamment protégée », affirme le Dr Musango. D’ajouter que Maurice n’a pas été touché par autant de variants et qu’il ne serait pas nécessaire d’effectuer un tests anticorps sur les vaccinés.
D’ailleurs, nous avons interrogé un membre du comité de vaccination. Selon le spécialiste, cette mesure n’est pas à l’agenda. « À moins que les producteurs n’en fassent la demande, qu’ils n’offrent un certain nombre de doses à être administrées et que les récipiendaires ne soient testés par la suite », fait comprendre la source.
Confusion dans les centres de vaccination
Seule la deuxième dose est administrée pour le moment. C’est ce qu’a fait ressortir le Dr Kowlessur, responsable de la campagne de vaccination. Il a tenu à éclaircir les zones d’ombre concernant la campagne de vaccination contre la Covid-19. « Seule la deuxième dose du Covaxin et de l’AstraZeneca est administrée à ceux ayant déjà reçu leur première dose. Aucune première dose n’est administrée pour le moment » , fait-il savoir. Le Dr Kowlessur explique qu’il y avait un malentendu et que certaines personnes s’étaient présentées pour leur première dose. « Les annonces ont été faites sur l’application besafeMoris, à la télévision et dans les journaux chaque semaine. Ceux qui sont dans le doute peuvent se renseigner sur la hotline 141 du ministère de la Santé », dit-il.
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