Doriane Martin, une habitante d’Albion, et son fils Romain, âgé de 15 ans, étaient tout excités d’aller en Chine. Le voyage était prévu pour le jeudi 12 septembre, mais il n’a jamais eu lieu quand l’officier de l’immigration a objecté au départ de Romain. Son refus fait suite aux démêlés du jeune adolescent avec la police. Par conséquent, une ‘objection to departure’ pèse sur lui. Cependant, il s’avère que Romain est innocent.
Quand le jour J est arrivé, Doriane Martin et son fils sont arrivés à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam. Après avoir enregistré leurs billets d’avion, ils sont allés passer le contrôle d’immigration et c’est là qu’ils ont eu le choc de leur vie.
En effet, lorsque le policier a procédé à la vérification du passeport de l’adolescent, il a déclaré que « madam ena enn ti problem », raconte Doriane. Au début, cette dernière pensait que le problème venait du fait que c’était la première fois que son fils voyage. Elle pensait que les procédures allaient prendre du temps, mais ce n’est que lorsque le supérieur du policier est venu à sa rencontre qu’elle a commencé à paniquer. Il m’a dit : « Ou garcon ena enn case la cour et li pas pou kapav voyazer madam ».
Ahurie, Doriane Martin indique qu’elle a expliqué que son fils n’a jamais eu de problèmes avec la loi. « Comme il s’agit d’un mineur, je dois forcément être au courant en cas de problèmes », a-t-elle fait comprendre aux officiers de l’immigration.
La mère, toujours en colère, poursuit son récit : « Les policiers ont ensuite appelé le poste de police de Triolet qui leur a confirmé qu’il y a une ‘objection to departure’ signée par la cour à l’encontre de mon fils. Paniquée, stressée et humiliée, je n’ai pu prendre mon vol ».
Doriane Martin et Romain se sont tournés vers leur agence de voyages pour repousser la date du vol, en attendant de résoudre ce problème. La mère indique : « J’ai dû dépenser Rs 9000 en plus pour ne pas perdre les billets ». Sur le chemin de retour pour leur maison située à Albion, Doriane explique que son fils était inconsolable. « Il n’a pas cessé de pleurer, lui qui attendait ce voyage depuis longtemps. Ce qui lui préoccupait le plus, c’était son certificat de caractère. Il ne cessait de me dire ‘mami mo moralite inn fini gate la’ ».
Entre-temps, la mère de Romain n’est pas restée les bras croisés. Accompagnée de son fils, elle s’est rendue au poste de police de Triolet le lendemain. « Dès que je suis rentrée dans le poste, bann policier inn paniker et kan zot truv mo garcon zot dir madam pas sa zanfent la sa », explique-t-elle. La colère de Doriane Martin a cédé la place au soulagement. Au final, Romain porte un nom quasi-similaire à celui d’un garçon de 15 ans qui réside dans un ‘shelter’ du Rehabilitation Youth Centre (RYC). « Ils m’ont expliqué qu’il y a eu une erreur sur le dossier de ce gamin au RYC », dit-elle. Les policiers ont alors fait toutes les démarches nécessaires auprès de la cour et ils ont aussi sollicité le magistrat pour rectifier l’erreur.
Cependant, le dévouement dont ont fait preuve les policiers n’a pas calmé la colère légitime de Doriane Martin, surtout quand ils ont déclaré : « Madam tousa nom ki ena la, sa nom la meme ki ou finn truv pou ou zanfent ? » Malgré leurs excuses, « c’est déjà trop tard. Mon fils et moi avons été humiliés à l’aéroport. Nous avons loupé notre vol et j’ai dû dépenser Rs 9000 pour ne pas perdre les billets. De plus, ce qui m’inquiète, est-ce que cette erreur va figurer sur le certificat de caractère de mon fils dans le futur ? » se demande-t-elle.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !