Conflit locatif : une locataire dénonce les messages insultants de sa propriétaire

Dans une déposition consignée au poste de police de Plaine-des-Papayes, le vendredi 16 novembre, une femme de 36 ans, que nous prénommerons Marie, mère d’une fille de trois ans, déclare qu’elle n’en peut plus des insultes et menaces proférées à son encontre par le propriétaire de la maison qu’elle occupe, une femme âgée d’une quarantaine d’années. La présumée victime a présenté une série de messages insultants qu’elle affirme avoir reçus sur son portable en provenance de celle qu’elle accuse.

Marie explique que, depuis mars 2018, elle loue l’étage d’une maison pour la somme de Rs 4 500 par mois. Elle y habite en compagnie de sa mère, une handicapée, sa fille de trois ans et sa sœur aînée. Elle explique que, selon les arrangements initiaux entre elle et la propriétaire, la facture d’électricité était incluse dans le loyer. Mais au bout de quatre mois, le Central Electricity Board (CEB) est venu supprimer le courant pour non paiement d’un arrérage de Rs 6 500.

« Pour éviter de rester dans le noir, j’ai dû régler un montant de Rs 5 500, incluant les frais de reconnexion et il restait une balance de Rs 1 800. J’ai proposé à la propriétaire qu’elle déduise de mon loyer ce que j’avais versé au CEB, elle n’était pas d’accord. Elle m’a envoyé un message sur mon portable pour me dire qu’elle ne peut déduire que Rs 2 000 sur le montant que j’ai payé aux CEB. à mon tour, j’ai refusé. Une semaine après, elle a ordonné au CEB à venir couper le courant chez moi. Elle m’a fait du chantage, en disant qu’elle ne comptait pas demander au CEB de rétablir l’électricité, si je ne réglais pas la totalité de mon loyer. J’ai alors obtempéré », raconte Marie.

Elle allègue que la propriétaire a, depuis, commencé à la harceler. Elle ajoute qu’elle avait acheté un téléviseur de seconde main de son propriétaire, pour la somme de Rs 6 000 et qu’elle lui devait Rs 2 000 sur cette transaction. « Li finn koumans avoy mwa bann mesaz insiltan. Li dir al vann to… pou to gagn kas to pay mwa. Li dir boukou dimal lor tou mo fami, lor mo zanfan e mo mama ki andikape. Li tret mwa de p.. So bann SMS ankor lamem », ajoute-t-elle. 

Selon la version de Marie, les membres de sa famille vivent un véritable calvaire.Sa propriétaire, qui habite au rez-de-chaussée, ne cesse de les insulter et lui a demandé de vider les lieux. Le dernier message en date du dimanche 18 novembre aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Marie a fait une série de print screen des différents messages jugés insultants et les a déposés à la police de Plaine-de- Papayes, qui a initié une enquête.