Conflit Israël-Hamas - Pèlerins mauriciens : le retour tant attendu après la peur

L’émotion était à son apogée à l’aéroport de Plaisance à l’arrivée du premier groupe de pèlerins de la paroisse Ste Hélène, qui était à Bethléem, en Israël. Ils ont chaleureusement été accueillis par leurs proches.

C’est dans la joie que le premier groupe de 15 pèlerins, qui se trouvait en Israël lorsque les conflits ont éclaté entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier, est rentré à Maurice. En plus de leurs proches, ils ont été accueillis par le ministre des Affaires étrangères par intérim, Alan Ganoo, et le ministre de la Jeunesse, Stephan Toussaint, ainsi que la Parliamentary Private Secretary Tania Diolle.

Les pèlerins étaient heureux de fouler à nouveau le sol mauricien, tandis que leurs proches étaient soulagés qu’ils soient rentrés sains et saufs, après qu’ils se sont retrouvés bloqués dans la ville de Bethléem, sans savoir comment ils allaient pouvoir rentrer à Maurice. Il a fallu l’intervention de diverses instances – le ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec le diocèse de Port-Louis et l’agence de voyage des pèlerins, entre autres –, pour qu’ils puissent quitter Israël, alors qu’ils n’avaient pas accès à l’aéroport de Tel Aviv et que leur vol retour avait été annulé. C’est donc en passant par la Jordanie qu’ils ont pu se rendre à Istanbul et rejoindre Maurice par la suite.

« Le voyage a été long, mais je suis soulagée et contente de fouler le sol mauricien », soutient Bernadette Sew Chung Hong. Son époux Harold et elle faisaient partie de la délégation de pèlerins qui avaient quitté Maurice le 28 septembre. « Nous étions très inquiets, mais nous avons gardé confiance en Dieu. La guerre était bien réelle et la priorité était de pouvoir quitter Israël au plus vite », a-t-elle soutenu avant de quitter l’aéroport de Plaisance.

Alors que la nouvelle du conflit en Israël se répandait à travers le monde, le 7 octobre dernier, cela a été une source d’angoisse pour toute la famille, ajoute sa fille Karen Jan. « Nous avons frappé à plusieurs portes, y compris celle de l’évêque de Port-Louis, afin de trouver une solution pour leur rapatriement », dit-elle.

Pendant toute la semaine avant le retour de ses parents, l’angoisse et les inquiétudes étaient à leur comble. « Nous étions paniqués par ce qui se passait là-bas et nous ne savions pas si nous allions les revoir », ajoute-t-elle. « Je salue l’élan de solidarité, de prière et d’amour qu’il y a eu pour leur retour », souligne Karen Jan.

Ginette avoue que l’angoisse était présente dans le groupe, quand ils entendaient passer les avions. Et quand ils ont appris que leur vol retour avait été annulé, cela a été le début d’un calvaire. Elle remercie Mgr Jean-Michaël Durhône et tous ceux qui ont œuvré pour qu’ils puissent rentrer à Maurice.

C’est avec beaucoup d’émotion que Taiza Frédéric a elle aussi retrouvé sa famille. Bien que fatiguée moralement et physiquement, sa joie d’être de retour au pays était palpable. Elle espère que les 21 autres pèlerins restés à Istanbul, faute de place dans le même avion, pourront rentrer sains et saufs, ce lundi 16 octobre.

Elle a été accueillie par son époux, Kursley Frédéric, et leurs enfants. Il soutient que c’est avec beaucoup de joie qu’il a retrouvé son épouse. « Le premier jour du conflit a été difficile, mais heureusement, grâce à la communication continue avec mon épouse et le groupe de pèlerins, ainsi qu’à la prière, tout s’est bien passé », dit-il.

Jason Catherine, dont la mère et la belle-mère n’arriveront que le lundi 16 octobre avec le deuxième groupe de pèlerins, explique que les premiers jours du conflit ont été très compliqués pour ses proches et lui : « Nous ne savions pas exactement ce qui se passait. C’est progressivement que nous avons compris la gravité de la situation. » Heureux du retour du premier groupe de pèlerins, il se dit rassuré que les autres soient en sécurité à Istanbul et qu’ils rentreront bientôt.

Le reste de la délégation rentre à Maurice ce lundi 16 octobre en compagnie du père Gérard Mongelard. Dans une courte vidéo réalisée devant leur hôtel à Istanbul, le curé de la paroisse Ste Hélène remercie tous ceux qui les ont soutenus. Il a demandé à la population de porter les peuples d’Israël et de la Palestine dans leurs prières face à la souffrance et aux atrocités de la guerre.