Un conflit oppose Kreshan Ramdhun à sa sœur Luxshmee Ramdhun-Bundhun pour la présidence de la Hindu House. Il conteste la légitimité de cette dernière à ce poste. Les deux parties se sont retrouvées devant la justice et un jugement est attendu le 29 mars 2024.
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Luxshmee Ramdhun-Bundhun occupe la présidence de la Hindu House depuis 2019, après avoir succédé à son père Virendra Ramdhun, qui était alors président de l’organisation jusqu’à son décès. Mais depuis 2021, un différend l’oppose à son frère. Kreshan Ramdhun affirme qu’elle n’est pas affiliée à la Hindu House ni membre à vie du Mauritius Vaish Mukti Sangh, ce qui remet en question son accession à la présidence de l’organisation.
Dans un affidavit juré le 12 février 2024, il soutient que tous les documents fournis par la présidente de la Hindu House ne sont pas recevables car ils ne respectent pas les règlements de l’article 25 (2) du Registrar of Associations Act. Elle attestait, dans un affidavit, qu’elle est membre à vie de la Mauritius Vaish Mukti Sangh, entre autres.
Kreshan Ramdhun parle aussi de la primauté de la bonne gouvernance qui est essentielle, indépendamment des liens familiaux qui peuvent exister entre les parties en conflit. Il critique ainsi les prises de position politiques de la présidente et du secrétaire de la Hindu House. Il s’élève également contre le refus de convoquer une assemblée générale pour décider de la présidence et contre l’absence de réunions du conseil d’administration. « Ils font ce qu’ils veulent », s’insurge-t-il.
« one-man show »
Le plaignant ajoute que les 250 membres de la Hindu House désapprouvent les méthodes utilisées par la présidente et le secrétaire. « Ils ne font pas de travail social. Depuis qu’ils sont à la tête, il y a une politisation de l’association et une grande proximité avec le parti au pouvoir. C’est un véritable ‘one-man show’ car les autres membres ne sont pas consultés pour cela », allègue Kreshan Ramdhun, qui dit espérer que le jugement qui sera rendu le 29 mars apportera des changements positifs.
De son côté, Luxshmee Ramdhun-Bundhun rejette catégoriquement les accusations portées contre elle par son frère, affirmant que toutes sont fausses. « Si je n’étais pas membre de la Hindu House, je n’aurais pas pu être élue présidente », déclare-t-elle sans entrer dans trop de détails. Pour elle, cette affaire relève d’un litige entre son avoué et la partie adverse. Elle estime que ce différend n’a pas sa place dans les médias.
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