Nafeesa Mauntah de Cité Borstal, GRNW, âgée de 29 ans, a consigné une plainte au poste de police de La Tour Koenig le mardi le 2 avril contre une voisine l’accusant d’avoir proféré des menaces à son égard le samedi précédent. Elle dit craindre pour sa sécurité et celle de ses enfants. Elle estime que ces tentatives d’intimidation sont liées à l’agression mortelle de son père, le 26 février dernier.
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Outre les menaces de samedi, elle aurait reçu un appel téléphonique anonyme le matin. Elle aurait entendu un enfant pleurer, puis l’interlocuteur a raccroché. À ce moment-là, elle a été prise de panique parce qu’elle pensait que quelqu’un avait kidnappé sa fille. Au cours des derniers jours, plusieurs incidents se sont produits avec des membres de sa famille. Elle a contacté le numéro de téléphone, mais celui-ci était éteint. Immédiatement, elle s’est précipitée au collège que sa fille fréquente. Elle a vu sa fille saine et sauve. Elle a donné cette déposition à titre de mesure de précaution, car elle ne connaît pas l’intention de l’interlocuteur. Elle a également donné le numéro de téléphone qu’elle a receptionné à la police afin d’initier une enquête.
Selon Nafeesa, le dimanche 31 mars aux alentours de 3h00 du matin, sa mère et d’autre proches ont entendu les chiens qui se sont mis à aboyer et derrière sa maison ils ont entendu la voix de deux femmes qui parlaient et tentaient de forcer un barrage en métallique pour avoir accès chez eux. « Nous les avions même entendus secouer la porte de la maison mais nous ne l’avions pas ouverte. Comme il y avait une salle verte pour le service de 40 jours de mon père, nous étions à l’étage nous n’avions pu voir le visage de ces deux femmes. Nous avions sollicité l’aide de la police et des voisins qui sont sortis et les deux femmes ont pris la fuite. La police est venue et a fait des battues, en vain », dit-elle.
Il y a une semaine, toujours aux petites heures du matin, selon Nafeesa, un individu a tenté d’entrer chez eux en passant à l’arrière de la maison. Mais aussitôt ils ont donné l’alerte aux voisins et l’individu a pris la fuite.
« J’ai soupçonné fermement que tous ces incidents ont un lien avec la mort de mon père. Je laisse le soin à la police de faire son enquête ».
Menaces
Pour rappel, Raffick Mautah Mamode, qui était un chauffeur de taxi, a été agressé le mardi 26 février par un dénommé Salman. Le suspect Salman, âgé de 28 ans, a été arrêté et une charge provisoire de meurtre a été retenue contre lui. La victime, qui était un patient cardiaque, était venu porter secours à sa fille après un accident entre la voiture qu’elle conduisait et un motocycliste qui serait la fille de Raffick. Une fois sur place, le chauffeur de taxi a été pris à partie par Salman qui n’est autre que le fils du motocycliste. Le chauffeur de taxi s’est effondré et serait mort d’une insuffisance cardiaque.
Elle allègue qu’elle se trouvait à son domicile, le samedi le 30 mars, vers 20h00, quand la voisine serait venue accompagnée de sa nièce, âgée de 11 ans, et lui aurait passé des remarques. Selon sa version, la voisine lui aurait reproché de s’en être prise à sa nièce.
« Li dir mwa kan li pou trouv moi lor semin, li pou fou mwa enn bon beze et ki li ena dimounn dan so lamain qui pu fer moi ek mo banne zanfan aret marss lor semin », allègue la plaignante.
Elle pensait que l’affaire était close, mais à sa grande surprise, la femme est revenue en début de soirée du lundi 1er avril, accompagnée de plusieurs personnes. Elle indique avoir, au même moment, remarqué la présence de deux voitures noires devant sa porte avec une dizaine d’hommes à bord.
Ils sont sortis de leurs voitures et la femme tenait un bâton. La victime ajoute qu’elle a préféré rentrer chez elle. Toujours selon la plaignante, elle a aussi aperçu une autre femme qui tenait un sabre et un homme armé d’un gourdin s’approchant de sa porte en proférant des menaces. Le groupe est ensuite reparti.
La plaignante dit pouvoir identifier certains des individus qui accompagnaient la femme et qui habitent la même localité. Elle a comme témoin une voisine qui a assisté à l’incident.
La police a ouvert une enquête pour « verbal threats. »
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