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Confinement : le calvaire d’Edesse, sans-abri

Il est un sans-abri. Il dit avoir perdu le goût de vivre. Edesse, comme il se fait appeler, 65 ans, erre dans les rues de Rose-Hill et mendie pour survivre... Mais en ce temps de confinement, difficile pour lui de trouver de quoi se mettre sous la dent. A-t-il de la famille qui pourrait s'occuper de lui ? « J’ai des proches qui habitent Grand-Gaube mais depuis enfant, j’ai vécu dans la misère. » C’est ainsi qu’il est devenu un sans-abri. « Ma famille était tellement pauvre que souvent, nous n'avions rien à manger. » 

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Depuis le confinement, Edesse dort à même le sol à la belle-étoile. Parfois vis-à-vis de la Mauritius Commercial Bank à Rose-Hill ou sous un arbre non loin de la gare. C'est à peine s'il a de quoi se nourrir chaque jour. Il lui arrive souvent de rester le ventre vide. 

« D'habitude, je demande la charité et les quelques pièces qu'on me donne me permettent de m'acheter quelque chose. Sinon je fouille les poubelles », confie-t-il. 

Un bandage maladroitement placé sur ses pieds laisse entrevoir des cicatrices. « Je souffre de varice et parfois les veines éclatent. » 

A bout de forces, Edesse ne peut contenir ses larmes. « Plito bondie ramass mwa. Depi mo zenfan mo koum sa, ki mo pou fer ? » 

 

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