Actualités

Conférence interministérielle - Économie bleue : un appel à l’aide internationale lancé

Lors de l’ouverture d’une conférence interministérielle africaine sur l’économie bleue, sir Anerood Jugnauth et Xavier-Luc Duval ont lancé un appel au soutien financier et technique international.

Publicité

Le Premier ministre (PM) et le Premier ministre adjoint ont tous deux lancé un appel aux bailleurs de fonds internationaux. C’était jeudi, à Balaclava, lors de l’inauguration de la conférence interministérielle africaine sur l’économie bleue.

Pour sir Anerood Jugnauth (SAJ) et Xavier-Luc Duval, si les Petits États insulaires en développement (PEID) et les pays africains ont des ambitions, les grandes institutions internationales doivent les aider à atteindre ces objectifs, puisqu’ils ne peuvent y parvenir seuls. C’est en présence de Komi Sélom Klassou, Premier ministre togolais, et José Graziano da Silva, directeur général de la Food and Agriculture Organization, que les deux hommes ont lancé leur appel.

Après avoir dressé le tableau des projets de son gouvernement dans l’économie bleue, SAJ a évoqué un bémol : « En tant qu’État en voie de développement et petit État insulaire, nos ressources actuelles ne nous permettent pas de réaliser nos ambitions. » Ce qui explique que des pays dans la même situation ont besoin du « soutien technique et de l’assistance financière » des agences internationales et de pays alliés.

« Il y a un besoin urgent de s’assurer que les pays africains aient les ressources financières et le savoir-faire technique pour que les mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation puissent être initiées », a aussi assuré le Premier ministre. Dans la foulée, il a invité les institutions et pays donateurs à apporter leur aide dans la confection des outils nécessaires pour atteindre ces objectifs.

Création de richesses

Le gouvernement, a ajouté SAJ, est déterminé à faire de l’économie océanique un nouveau pilier de création de richesses. Il a mentionné le Port Masterplan, en passe d’être finalisé et qui devrait aider à positionner Maurice comme un maritime hub incontournable. Mais, sur un ton similaire à celui adopté pour commenter le Budget, le PM a lancé un avertissement : « Il nous faut maintenant des programmes réalistes et des actions concrètes. »

Xavier-Luc Duval a opté pour la même approche dans son discours à l’ouverture de la conférence. Faisant ressortir que l’Afrique n’était responsable que de 4 % des émissions de CO2 alors qu’elle représente 16 % de la population mondiale, il est parvenu à cette conclusion : « Nous avons donc droit à l’assistance de la communauté mondiale pour nous permettre de nous adapter. » L’érosion des plages, selon le PM adjoint, serait un des plus gros dangers qui guettent les États côtiers et les îles.

Prem Koonjoo, ministre de l’économie océanique, Komi Sélom Klassou et José Graziano da Silva ont aussi pris la parole. Pour le ministre mauricien, l’économie océanique serait la proue de la stratégie de diversification du pays, alors que le directeur de la FAO a fait une piqûre de rappel aux chefs d’État présents concernant le Port State Measures Agreement, visant à combattre la pêche illégale : « Seuls 13 des 34 PEID ont signé et ratifié l’accord. En Afrique, seuls neuf pays l’ont fait [...] Dans trois semaines, on se rencontre à Washington pour la troisième conférence Notre océan et je voudrais présenter cette liste publiquement. Et je voudrais voir plus de pays africains à bord », a-t-il déclaré.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !