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Conférence de presse à Milan : les versions contestées de Nandanee Soornack

La femme d’affaires de 48 ans qui a trouvé réfuge en Italie, a tenu, à Milan mercredi, des propos qui sont contestés. Le point sur certains dossiers évoqués.

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La mise en orbite d’Airway Coffee  

Mise en orbite le 24 mars 2009, Airway Coffee se lance dans la restauration et le service-traiteur. Les actionnaires sont Rakesh Gooljaury, Nandanee Soornack et son fils Aditish Akshawv Oogarah. L’adresse électronique de la société : nuvoluna@hotmail.com. En additionnant les parts de Nandanee Soornack et de son fils, ils sont les actionnaires majoritaires. En 2010, une perte de Rs 119 630 est déclarée pour un chiffre d’affaires de Rs 4,9 millions. L’année suivante, la perte est de Rs 25,6 millions pour un chiffre d’affaires de Rs 90,5 millions.

Les profits seront ensuite au rendez-vous. Le tandem Gooljaury/Soornack ayant des vues sur tout le business à l’aéroport, la société Top Gear Express Car Wash est créée le 13 janvier 2011. « Quand j’étais ministre des Finances, Gooljaury et elle ont tout fait pour tout accaparer », confiait alors Pravind Jugnauth.
Tout semble avoir été fait pour laisser Nandanee Soornack dans l’ombre, car Serge Petit, l’ancien patron d’Airports of Mauritius (AML), avait déclaré, en janvier 2013, qu’elle n’avait rien à faire avec Airway Coffee. En remportant l’appel d’offres d’AML pour le service-traiteur, lancé en décembre 2009, elle n’avait pas les cinq ans d’expérience requis et expliquait qu’elle allait bénéficier du know-how du restaurant Salaam Bombay.

Or, ce restaurant était spécialisé dans la cuisine indienne, alors qu’AML recherchait un prestataire engagé dans la cuisine cosmopolite. Airway Coffee s’est retrouvée, sans appel d’offres, à la nouvelle aérogare sous tutelle d’Airports Terminal Operations Ltd, une filiale d’AML. Un communiqué du bureau du Premier ministre indiquait, à ce moment-là, que les locataires de l’ancien aéroport avaient été priés de prendre leurs quartiers dans la nouvelle aérogare lorsqu’elle a été inaugurée par Navin Ramgoolam en septembre 2013.

« L’unique descendante de la dynastie Ramgoolam »

Nandanee Soornack évoque le respect du droit à sa vie privée et refuse de dire si Navin Ramgoolam est le père de son enfant. Pourtant, comme révélé dans Le Défi Plus du 12 décembre 2015, en récusant la demande d’extradition des autorités mauriciennes, l’avocat de la femme d’affaires a révélé à la Cour d’appel de Bologne que celle-ci a été la maîtresse de l’ancien Premier ministre et que leur fille est l’unique héritière des Ramgoolam. Et que c’est pour cette raison qu’il craint qu’elles ne soient victimes de « persécutions » politiques de la part de l’Alliance Lepep si elles étaient déportées à Maurice.

Nandanee Soornack, qui martèle ne pas avoir été vendeuse de cotomili, faisait ressortir qu’elle avait surtout peur pour l’avenir de sa benjamine, car elle est « le seul enfant » de Navin Ramgoolam et « l’unique descendante de la dynastie » des Ramgoolam.

La question a été soulevée par Ashna Nuckcheddy, de Radio One, à la conférence de presse de la femme d’affaires. Les avocats de Nandanee Soornack ont trouvé un subterfuge pour ne pas y répondre. Pour eux, le document révélé par Le Défi Plus est confidentiel, vu qu’il s’agit d’un procès-verbal de déclarations faites en Chambre. Nandanee Soornack fait valoir que sa fille est mineure pour ne pas en parler.

La construction d’un étage au domicile conjugal

L’ex-époux de Nandanee Soornack n’avait pas les moyens de se payer la construction d’un étage au domicile conjugal à Caro Lalianne. Dans les notes pour la préparation de son document de divorce, Sanjiv Oogarah mentionne que Nandanee Soornack lui avait dit avoir contracté un prêt pour ces travaux menés par la firme Gamma Civic.

L’ex-époux de Nandanee Soornack disposerait encore des reçus au nom de Nandanee Soornack pour l’extension de sa maison, mais il ne souhaite pas les divulguer pour l’instant. Des notes rédigées par Nandanee Soornack dans son journal pourraient lever le voile sur sa proximité avec Navin Ramgoolam.

Des affaires rondement menées…

Nandanee Soornack affirme avoir lancé son premier magasin à la force de ses poignets. En fait, tout semble lui réussir, lorsque Navin Ramgoolam se retrouve à l’hôtel du gouvernement en juillet 2005. Elle n’a pas créé de société, lorsque la direction du futur hôtel Grand Mauritian lui adresse une lettre le 26 janvier 2008 pour lui faire part de son intention de lui louer un emplacement pour la vente de bijoux et de vêtements.

« We are glad to inform you that we are constructing a five-star hotel ‘The Grand Mauritian Resort & Spa’ to be managed by Starwood Hotels and Resorts Limited at Balaclava next to Maritim Hotel. This hotel will have 193 rooms and is being constructed at an investment of Rs 2,500 billion.

This hotel will be opened for public as from April 2008. Please find attached a pre-opening brochure of the hotel. Please note that the above hotel will be operated by the same management as Le Méridien Hotel in Pointe-aux-Piments. This is to inform you that we will be letting you a shop at the above hotel for you to sell Jewellery and Garments », indique le document signé par Anand Madireddy, directeur financier de Blue Ocean Ltd. Il peut être consulté au Registrar of Companies dans le dossier de Nuovo Luna, la société créée deux semaines plus tard.

Pour l’anecdote, Nuovo Luna est la traduction italienne de Navin Chandra, et qui signifie Nouvelle Lune en hindi. Nandanee Soornack a longtemps utilisé l’adresse nuovoluna@hotmail.com qui mène au profil d’une certaine Schneider Lara sur Facebook. « Sa pa ve dir ki kan mo ti ena relasion ek ex-premye minis, ex-premye minis inn donn mwa tou lor plato », a retorqué Nandanee Soornack à Milan mercredi.

 

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