Conditions de travail : les sapeurs-pompiers défient le gouvernement

Les soldats du feu lancent un ultimatum de 15 jours au gouvernement pour qu’il améliore leurs conditions de travail. Au Défi Quotidien, le ministre des Collectivités locales indique qu’il ne cédera pas.

Les sapeurs-pompiers de toutes les casernes du pays sont descendus dans les rues de la capitale, jeudi matin 19 janvier. À travers cette marche pacifique, ils voulaient dénoncer leurs conditions de travail. « Des casernes sont infestées de punaises, d’autres n’ont pas d’eau. Il y a une pénurie d’équipements et la promotion de 300 sapeurs-pompiers élevés au rang de Lead Fire Fighters accuse du retard », affirment les membres du Government Fire and Rescue Service.

Les représentants syndicaux des 700 pompiers du pays, Naraindraduth Gopee et Radhakrishna Sadien, ne mâchent pas leurs mots. Ils réclament la démission du Chief Fire Officer Louis Pallen, d’Ashok Kehlary et du ministre des Collectivités locales Anwar Husnoo. Ces derniers auraient fait la sourde oreille aux griefs des employés, d’où l’ultimatum de 15 jours lancé au gouvernement pour reconsidérer les conditions de travail des soldats du feu.

« Au cas contraire, disent les syndicalistes, nous dénoncerons ces conditions auprès des instances internationales. Les autorités doivent réaliser que les pompiers font face à de gros problèmes. Le ministère a eu un mois pour les régler. »

« Si aucune action n’est prise, une assemblée générale sera convoquée où les pompiers décideront de la marche à suivre », ajoute Radhakrishna Sadien. Le chef du service civil est également invité à prendre position dans cette affaire.

Ni grève ni ‘go-slow’

Selon Asraf Buxoo, représentant des pompiers, il n’y aura ni grève ni go-slow car de tels agissements « sont contraires » aux standing orders de la profession. La plateforme syndicale organisera des sit-in pour faire entendre sa voix.

« I don’t work on any ultimatum ! » a répliqué Anwar Husnoo au Défi Quotidien. « J’ai animé une réunion avec les sapeurs-pompiers le 30 décembre dernier. La rencontre portait sur leurs griefs que j’ai transmis à l’administration des pompiers. J’attends les résultats de ces négociations. Notre dernière rencontre a eu lieu le mercredi 18 janvier. J’ai réclamé la liste des doléances par écrit et j’ai souligné que cela prendrait du temps à être résolu. Voilà maintenant qu’on me lance un ultimatum alors que je suis ouvert à tout forum de discussion. »

Concernant la démission réclamée du Chief Fire Officer Louis Pallen, Anwar Husnoo répond : « Je ne peux pousser ce dernier vers la porte de sortie en me basant sur les seuls dires des sapeurs-pompiers dont les effectifs ont été renforcés par 200 recrues. »