Depuis quelques jours, des prisonniers de La Bastille élèvent la voix. Ils déplorent leurs conditions de détention qui ne seraient pas conformes aux normes relatives aux droits de l’homme.
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Des prisonniers de La Bastille expriment le souhait d’être transférés vers d’autres pénitenciers du pays. Depuis environ une semaine, ils élèvent la voix pour déplorer leurs conditions de détention, dont le régime d’incarcération qui les oblige à rester dans leurs cellules 23 heures sur 24 par jour. Selon eux, ces conditions, qu’ils qualifient d’« inhumaines », ne seraient pas conformes aux normes relatives aux droits de l’homme.
Ces High-Profile Detainees souhaitent ainsi être conduits vers la prison de haute sécurité de Melrose ou encore vers les blocs C, E et F de la prison centrale de Beau-Bassin. Parmi ces prisonniers : un homme, qui purge une lourde peine d’emprisonnement pour trafic de drogue et qui avait témoigné devant la commission d’enquête sur la drogue en 2017. Pour protester contre les conditions de son incarcération, il a balancé une assiette de nourriture au visage d’un infirmier. Si aucune sanction n’a été prise contre lui jusqu’à présent, il n’en demeure pas moins que cela prouve à quel point la situation est tendue à la prison de haute sécurité de Phœnix.
En 2015, ce pénitencier avait été fermé à la suite de l’ouverture de la prison de haute sécurité de Melrose. La Bastille, dont la construction remonte à plus d’un siècle, a ensuite été rouverte en 2018. Des High-Profile Detainees, tels que Peroomal Veeren et Siddick Islam, y ont aussitôt été transférés.
Six prisonniers y sont incarcérés, incluant ces derniers. La prison peut accueillir jusqu’à une vingtaine de détenus. Mais son régime d’incarcération est très strict. Les prisonniers y sont enfermés 23 heures sur 24 par jour. Ils n’ont droit qu’à une heure de récréation quotidienne.
« Approche répressive désuète »
Que pensent les gardiens des griefs des prisonniers qui souhaitent être transférés ? Certains estiment que la prison de Phœnix ne devrait pas fermer ses portes, tandis que d’autres soutiennent qu’elle devrait être transformée en musée, comme annoncé en 2014. « L’approche répressive de l’incarcération est désuète. Des études ont d’ailleurs démontré l’importance de la réhabilitation des prisonniers pour favoriser leur réinsertion au sein de la société », déclare un gardien.
Sollicitée pour une déclaration, l’administration pénitentiaire a dit ne pas avoir été informée des griefs des prisonniers de La Bastille. « Nous allons définitivement nous renseigner sur la situation et ensuite fournir les informations nécessaires », a-t-elle conclu.
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