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Condamné à trois ans de prison : un St-Pierrois se bat pour une réduction de peine

Condamné à trois ans de prison pour possession de drogue, Muhammad Saifullah Maulaboksh a demandé à ce que sa peine soit réduite de quatre mois pour qu’il soit relâché le 29 mai. Son père s’est tourné vers la National Human Rights Commission qui étudie son dossier.   

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Muhammad Saifullah Maulaboksh a été condamné à trois ans de prison, en 2014, pour avoir été en possession de 0,06 gramme d’héroïne. Il est prévu que cet habitant de St-Pierre de 26 ans recouvre la liberté le 29 novembre prochain. Le 12 mars dernier, soit le jour de la fête de l’indépendance, il a bénéficié de deux mois de remise de peine. Mais il souhaite, cette fois, que sa peine soit réduite de quatre mois afin qu’il soit relâché le 29 mai.

Le jeune homme a été arrêté par la brigade antidrogue, le 7 novembre 2013, pour possession de drogue. Il a passé quatre mois en détention avant d’obtenir la liberté conditionnelle. Le 12 juin 2014, la cour intermédiaire l’a reconnu coupable de possession de 0,06 gramme d’héroïne.

Le 5 juillet 2014, il a fait appel de sa sentence qu’il juge excessive, vu qu’il s’agit de sa première condamnation. L’appel a été rejeté en novembre 2014. Muhammad Saifullah Maulaboksh a écopé de trois ans de prison. 

Son père Talep Maulaboksh, 59 ans, explique que début janvier 2017, il s’est rendu en Cour suprême pour connaître les procédures : « Un avoué m’a réclamé Rs 100 000. Monn gayn sok ek sa pri-la. Li dir mwa liberte pena pri, si ou pena kas al National Human Rights Commission (NHRC). »

Il a donc rencontré Me Hervé Lassémillante, vice-président de la NHRC, qui lui a expliqué que son fils devait lui adresser une pétition qui serait transmise à la Commission de pourvoi en grâce. La famille n’a obtenu aucune réponse sur les démarches en cours. C’est ce qui irrite Taleb : « Un condamné dans le même cas que mon fils a obtenu une remise de peine de 252 jours. Je ne comprends pas pourquoi cela tarde autant pour mon fils. »

« Phrases incompréhensibles »

Sollicité, Me Hervé Lassémillante confirme que Taleb est bel et bien venu le voir : « Il a apporté le jugement. Nous lui avons dit que pour bénéficier d’une remise de peine, le prisonnier doit adresser une pétition et que c’est à la Commission de pourvoi en grâce de trancher. Nous avons reçu la pétition, mais elle était truffée de phrases incompréhensibles. Je ne peux envoyer un document avec autant de fautes. Nous avons tenté de contacter le Welfare Officer qui a écrit la pétition, en vain. Nous sommes allés le chercher à la prison. Mais il est introuvable. Nous l’avons expliqué à la famille Maulaboksh. »

Selon Me Lassémillante, d’autres aspects du dossier ont été traités : « Nous avons écrit au Commissaire des prisons à plusieurs reprises. » Dans ce type de cas, explique-t-il, les prisonniers s’arrangent pour écrire eux-mêmes leur lettre. « Ils sont nombreux à soumettre des requêtes à la NHRC et à la Commission de pourvoi en grâce. Dans 50 % des cas, il y a eu des retombées positives. Le nombre de cas est élevé et la Commission de pourvoi en grâce est débordée. Nous faisons de notre mieux pour réagir dans les plus brefs délais. » Me Hervé Lassémillante demande à Saifullah Maulaboksh de remettre une nouvelle pétition : « Nous sommes disposés à recevoir les membres de sa famille pour leur expliquer les procédures. »

 

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