Condamné pour viol : Louis Georges Grande Oreille conteste la sentence de 18 ans de prison

Condamné par la cour intermédiaire à 18 ans de prison pour viol, Louis Georges Grande Oreille a donné avis d’appel. Il a, par le biais de son avoué, logé cinq points d’appel. Il conteste, entre autres, la sentence qu’il juge sévère et excessive.

La sentence avait été prononcée par les magistrates Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus et Ida Dookhy-Rambarun, le 30 mars 2016. Louis Georges Grande Oreille, âgé de 53 ans, était accusé d’avoir violé la compagne de son ami de beuverie. Il avait plaidé non coupable du délit survenu le 12 décembre 2010, à Flacq.

Dans ses points d’appel, l’accusé avance que ses aveux allégués à la police n’ont pas été prouvés. Le quinquagénaire devait aussi faire ressortir que les magistrates ont eu tort de se fier à la version de la plaignante qui ne contient aucune preuve qu’il a bien eu des relations sexuelles avec elle. Il avance que les magistrates n’ont pas considéré les inconsistances entre sa confession et le témoignage de la plaignante, surtout concernant la chronologie des faits.

Aveux à la police

L’accusé soutient également que les magistrates n’ont pas pris en considération le rapport du Forensic Science Laboratory qui fait mention qu’il n’y avait aucune trace de sperme. De plus, Louis Georges Grande Oreille conteste la sentence qu’il juge déraisonnable et excessive.
Selon l’acte d’accusation, Louis Georges Grande Oreille s’était rendu au domicile de la victime en compagnie d’un ami. Ivres, la victime, âgée d’une trentaine d’années, et son compagnon sont partis se reposer au bout d’un moment. Ils ont cru que le prévenu et l’ami qui l’accompagnait partiraient, mais tel n’a pas été le cas. Ces derniers sont restés et ont continué à boire. D’après la version de la victime, quand elle s’est réveillée, elle a été surprise de voir l’ami de Louis Georges Grande Oreille allongée sur elle.

Dans sa déposition au cours du procès, la victime a raconté que Louis Georges Grande Oreille était assis sur un autre lit dans la même chambre et regardait alors que son ami la violait. La victime n’a pas pu confirmer si l’accusé l’a violée. 

La cour a cependant retenu les aveux du quinquagénaire à la police. Dans sa déposition aux enquêteurs, il avait avoué avoir violé la jeune femme. Il a confirmé que la victime n’était pas consciente et n’avait jamais consenti à cet acte. Mais lors du procès, le prévenu devait donner une toute autre version. Il a nié avoir eu des relations sexuelles avec la jeune femme.