Il avait réclamé l’indulgence de la Children’s Court. Ayant plaidé coupable sous trois accusations de « causing a child to be sexually abused », ce père de famille a écopé de cinq ans de prison.
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Il voulait « se venger » de sa compagne et « la faire souffrir ». Alors, ce mécanicien de 28 ans a abusé sexuellement, à trois reprises, de leur fille de 7 ans et demi et l’a forcée à regarder des films pornographiques sur son téléphone portable en présence de son autre fille de 4 ans. Un délit pour lequel la Children’s Court lui a infligé cinq ans de prison, le 22 avril dernier.
Les faits remontent au mois de juin 2020, à Souillac. Le père incestueux a été arrêté, après que la mère de la fillette a rapporté le cas à la police. Il est vite passé aux aveux. Il a plaidé coupable aux trois accusations de « causing a child to be sexually abused » portées contre lui devant la Children’s Court.
Ses déclarations à la police ont été produites en cour. Le mécanicien y a expliqué les raisons de son acte. Il a aussi admis avoir commis une erreur en abusant de son propre enfant. Il a présenté des excuses et réclamé l’indulgence de la cour.
Signal fort
Lors de la plaidoirie, son avocat, Me Nabiil Shamtally, a fait valoir qu’il avait plaidé coupable, fait des aveux et coopéré avec la police durant l’enquête. En raison de tout cela, il a demandé une peine de travail d’intérêt général pour son client.
La poursuite, représentée par Me Naazish Sakauloo, Temporary State Counsel, s’est, elle, appesantie sur les circonstances aggravantes de cette affaire. Faisant notamment valoir que la jeune sœur de la victime a témoigné des abus commis sur elle en deux occasions. Pour Me Naazish Sakauloo, il s’agit clairement d’un cas de pédophilie. Et la cour ne peut faire preuve d’indulgence en raison de la gravité du délit, a-t-elle souligné.
Après analyse des faits, la magistrate Zaynah Essop affirme que la cour a le devoir d’envoyer un signal fort au vu des circonstances aggravantes dans cette affaire. Très critique, elle soutient que les délits qu’a commis ce père sont très sérieux. La fillette, souligne-t-elle, avait confiance en lui. Or, au lieu de protéger son propre enfant, l’accusé a commis des abus sexuels sur elle. Pour la magistrate, les actes de l’accusé sont des plus pervers.
Par ailleurs, elle soutient que les enfants ne doivent pas être rendus responsables et utilisés comme un « accessoire de vengeance » pour des problèmes qui surviennent entre les parents, comme l’accusé l’a fait. Pour toutes ces raisons, elle l’a condamné à cinq ans, quatre ans et deux ans de prison respectivement sous les trois accusations. Peines qu’il purgera simultanément.
La magistrate a ordonné que les 344 jours que l’accusé a passé en détention préventive soient déduites de sa peine.
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