Rosan Bundhun se serait rendu coupable de deux autres délits sexuels après le viol pour lequel il a été condamné à 16 ans de prison en cour intermédiaire. C’est ce qui ressort des débats entourant sa demande de remise en liberté, en attendant que son appel soit entendu. Le jugement sera prononcé le 6 septembre.
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Rosan Bundhun, un habitant de Mahébourg, âgé de 39 ans, avait été condamné à 16 ans de prison, le 7 août 2018, en cour intermédiaire. Il avait été jugé coupable sous deux accusations de viol et sous quatre accusations d’agression. La victime était son ex-compagne. L’accusé a donné avis d’appel en soulevant dix points.
Entre-temps, il a formulé une demande de liberté provisoire, par le biais de son avocat, en attendant que son appel soit entendu en Cour suprême. La poursuite, représentée par Me Ricky Bhookun, a objecté à cette demande.
Rosan Bundhun est défendu par Me Alan Ganoo. La magistrate Niroshini Ramsoondar se prononcera sur la motion le 6 septembre.
Lors des débats, l’inspecteur Dewoo affecté au poste de police de Mahébourg, a été appelé à la barre. Il a avancé deux points d’objection, notamment que l’accusé risque de s’enfuir, étant donné qu’il a écopé d’une peine sévère, et de commettre des délits similaires.
« Un danger pour la société »
Le témoin a, par ailleurs, souligné que Rosan Bundhun est poursuivi pour deux autres délits sexuels en cour intermédiaire. Les délits auraient été commis en 2013, soit deux ans après les viols pour lesquels il a écopé de 16 ans de prison.
L’inspecteur Dewoo a soutenu que l’accusé ne s’était pas présenté en cour alors qu’il avait bénéficié de la liberté conditionnelle suite à son arrestation pour le cas présent. La police avait alors émis un mandat d’arrêt contre lui et il avait été retracé un mois après. Selon le témoin, l’accusé prendra définitivement la fuite s’il est remis en liberté.
Contre-interrogé par Me Alan Ganoo, l’inspecteur Dewoo dit ignorer si la plaignante s’est rétractée dans les deux cas survenus en 2013 qui sont en attente en cour intermédiaire. Il affirme aussi qu’il n’est pas au courant si l’accusé a nié les allégations formulées à son égard.
Lors des plaidoiries, Me Ricky Bhookun a argué que l’accusé est un danger pour la société, vu la gravité des délits qui lui sont reprochés. Et aussi qu’il y a un grand risque qu’il prenne la fuite.
Me Alan Ganoo a, quant à lui, répliqué que de 2011 à 2018, son client a été toujours présent en cour, à l’appel de son procès. Il a affirmé que la poursuite n’a pas pu justifier son objection.
Pour rappel, Rosan Bundhun et la déclarante entretenaient une relation amoureuse entre 2006 et 2008. L’accusé, s’étant rendu à l’étranger, leur relation avait perdu de sa flamme. En janvier 2011, Rosan Bundhun revient au pays et le couple s’est remis ensemble. Les divers délits avaient été commis en janvier 2011, février 2011 et en avril 2011. Leur relation a connu des hauts et des bas, l’homme étant infidèle. Cependant, il réussira toujours à persuader la femme de ne pas le quitter. Il lui avait fait croire qu’il l’aimait éperdument, en dépit des agressions et des sévices sexuels dont elle a été victime.
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