
Voici les principales condamnations internationales après des frappes israéliennes sur un hôpital de la bande de Gaza ayant fait au total 20 morts, dont cinq journalistes, certains collaborant avec Al Jazeera, Reuters et Associated Press (AP).
Publicité
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déploré un "accident tragique". Selon lui, "Israël attache de l'importance au travail des journalistes, de même qu'au personnel médical et à tous les civils". "Les autorités militaires mènent une enquête approfondie. Notre guerre est contre les terroristes du Hamas. Nos objectifs légitimes sont de vaincre le Hamas et de ramener nos otages à la maison", a-t-il assuré.
ONU: "Pas des cibles"
"Les journalistes ne sont pas une cible. Les hôpitaux ne sont pas une cible", a réagi Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
"L'assassinat de journalistes à Gaza devrait choquer le monde, non pas en le plongeant dans un silence stupéfait mais en le faisant agir", a-t-elle insisté.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, souligne que "les civils, y compris les personnels médicaux et les journalistes, doivent être respectés et protégés à tout moment. Il demande une enquête rapide et impartiale sur ces meurtres", selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
Royaume-Uni : "Horrifié"
"Je suis horrifié par l'attaque israélienne contre l'hôpital Nasser. Les civils, les professionnels de santé et les journalistes doivent être protégés", a indiqué le chef de la diplomatie britannique David Lammy, réitérant un appel à "un cessez-le-feu immédiat".
France: "intolérable"
La frappe israélienne sur un hôpital à Gaza est "intolérable", a déclaré le président français Emmanuel Macron, appelant Israël à "respecter le droit international".
"Les civils et les journalistes doivent être protégés en toute circonstance. Les médias doivent pouvoir exercer leur mission de façon libre et indépendante pour couvrir la réalité du conflit", a dit M. Macron à l'issue d'un entretien téléphonique avec l'émir du Qatar.
Allemagne : "enquête"
L'Allemagne s'est dite "choquée par la mort de journalistes, secouristes et civils".
"Cette attaque doit faire l'objet d'une enquête", a déclaré le ministère des Affaires étrangères, appelant Israël à "autoriser immédiatement l'accès des médias étrangers indépendants et à assurer la protection des journalistes à Gaza".
Iran: "crime odieux"
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement condamné les frappes israéliennes sur l'hôpital, qualifié de "crime odieux".
"Les soutiens politiques et militaires du régime d'occupation, en particulier les États-Unis, complices et partenaires des crimes odieux commis contre le peuple palestinien, doivent rendre des comptes à la communauté internationale", a indiqué M. Baghaï.
Qatar : "série de crimes odieux"
Le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné les frappes israéliennes, qui constituent "un nouvel épisode dans la série de crimes odieux commis par l'occupation contre le peuple palestinien frère et une violation flagrante du droit international".
Le fait de cibler les journalistes et le personnel médical "nécessite une action internationale urgente et décisive".
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé sa "condamnation"
MSF : "révoltés"
Médecins sans frontières (RSF) a dénoncé "avec la plus grande fermeté les horribles attaques d'Israël".
"Nous sommes révoltés de voir les forces israéliennes continuer d'attaquer le personnel de santé et les journalistes en toute impunité", a insisté Jérôme Grimaud, coordinateur d'urgence de MSF à Gaza.
- Agences Reuters et AP : "dévastées" et "choquées"
Les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press ont exprimé leur choc et tristesse après la mort d'un collaborateur et d'une pigiste dans les frappes.
"Nous sommes dévastés d'apprendre le décès de Hossam al-Masri et les blessures infligées à un autre de nos collaborateurs (...) lors de frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser", a déclaré un porte-parole de Reuters.
Associated Press s'est dite "choquée et attristée" du décès de Mariam Dagga, 33 ans, journaliste photo indépendante qui collaborait avec l'agence depuis le début de la guerre.
L'Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA), "scandalisée et choquée", a exigé "des explications" de la part des autorités israéliennes, appelant Israël "à abandonner une fois pour toutes sa pratique abjecte constituant à prendre des journalistes pour cible".
© Agence France-Presse

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !